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Tu tiens bon ? Cool. Le système te remercie.

Dernière mise à jour : 22 avr.



Tu sais, il y a une chose qu’on répète souvent comme une vérité absolue : la résilience. On nous la présente comme la plus belle des qualités, comme un badge d’honneur à afficher fièrement. Mais aujourd’hui, on va gratter sous cette belle façade pour explorer ce que ce mot signifie vraiment dans notre quotidien. Parce que derrière l’image héroïque et inspirante de la personne résiliente se cache souvent une réalité bien plus sombre, plus complexe, et beaucoup moins glamour.


Dans cet épisode, on va parler vrai. On va décortiquer ensemble pourquoi la résilience, telle qu’on nous l’impose aujourd’hui, est devenue toxique. On va regarder droit dans les yeux cette fatigue profonde, cette colère étouffée, cette créativité douloureuse qui accompagne souvent l’injonction à toujours "tenir bon". Et surtout, on va se demander : est-ce qu’on est vraiment obligé d’accepter ça ? Et si, plutôt que d’encaisser passivement, on décidait enfin de construire activement notre existence ?


Bienvenue dans Cappuccino & Croissant, l’épisode où on arrête de célébrer la survie à tout prix pour commencer à penser la reconquête réelle de nos vies.


🧱 Le mythe de la résilience – glamour toxique


Tu sais ce que c'est, la résilience ? Ce mot qu'on balance partout comme une médaille d'honneur, une étiquette chic collée sur les gens qui réussissent à ne pas complètement s'effondrer sous la pression ? La résilience, c’est censé être la capacité à encaisser, à traverser les tempêtes, à rebondir encore et encore, même quand ton corps et ton esprit te supplient d'arrêter. Mais laisse-moi te dire quelque chose : la résilience, telle qu’on nous la vend aujourd'hui, est devenue toxique.


Regarde autour de toi. Ouvre Instagram, LinkedIn, TikTok. Tu vois quoi ? Des histoires inspirantes, des personnes qui sourient, qui montrent leurs cicatrices émotionnelles comme des trophées. On adore ces récits, non ? La mère célibataire qui cumule trois jobs pour s’en sortir. Le créatif fauché qui bosse jusqu'à 3 heures du matin en avalant son troisième café pour tenir encore quelques heures. L’entrepreneur qui a survécu à cinq faillites mais qui sourit en affirmant que la sixième tentative est la bonne. Et tu sais pourquoi on aime ces histoires ? Parce qu’elles rassurent, elles anesthésient notre propre culpabilité collective : "Si eux y arrivent, alors moi je n’ai pas à m’en faire."


Mais allons plus loin. Creusons sous la surface brillante et inspirante de ces récits. Psychologiquement, glorifier la résilience, c’est célébrer la souffrance. C’est exiger que l'individu supporte tout en silence, en transformant son épuisement en performance. C’est dire à quelqu’un qui est déjà à bout de souffle : "Continue à courir, on adore te voir te dépasser !" On ne parle jamais du prix réel, du coût psychique brutal que représente la résilience forcée. Burn-out, anxiété chronique, dépression masquée par un sourire figé – voilà la réalité derrière l’image dorée de la résilience.


Sur le plan sociétal, c'est encore pire. Parce que derrière cette glorification, il y a une logique perverse de responsabilisation individuelle. Si tu échoues, c’est que tu n’as pas été assez résilient, pas assez courageux, pas assez fort. Ce n’est jamais parce que le système économique est défaillant, jamais parce que le marché du travail est saturé, jamais parce que l’accès aux soins psychologiques est quasi inexistant pour ceux qui en ont le plus besoin. Non, c’est toi le problème. Tu n’as pas assez encaissé. Alors, continue d’encaisser.


Économiquement parlant, la résilience est devenue un outil de productivité déguisé. On vante la résilience des employés qui font face à des licenciements massifs, qui acceptent des conditions de travail de plus en plus précaires sans broncher, qui travaillent toujours plus sans augmentation. Être résilient, c’est devenir un employé modèle, celui qui n’exige rien parce qu’il peut "prendre sur lui". Résilient, dans ce contexte, signifie rentable. Et toi, tu deviens une ressource qu’on peut exploiter jusqu’à l’épuisement complet, puis jeter quand tu ne peux plus produire.


Sur un plan cognitif, cette résilience constante épuise littéralement le cerveau. Notre capacité cognitive est limitée. Chaque décision, chaque effort supplémentaire pour surmonter une difficulté érode un peu plus notre capacité à réfléchir clairement, à créer librement, à vivre pleinement. On te demande de rebondir encore et encore jusqu’à ce que ton esprit devienne une mécanique usée, une suite d’automatismes sans âme. Et lorsque tu n’as plus la capacité d’être lucide, on t’accuse de manque de volonté, de faiblesse mentale.


Tu veux des exemples ? Amy Winehouse, épuisée jusqu'à en mourir, mais dont le génie créatif est célébré aujourd'hui comme l'incarnation même de cette résilience malsaine. Anthony Bourdain, qui semblait incassable jusqu'au jour où il s'est cassé définitivement. Ou simplement ton ami, ta collègue, toi-même peut-être, qui chaque matin repousse ses limites un peu plus loin, sans savoir combien de temps encore ça tiendra.


La brutalité du concept réside là : la résilience, telle qu’on nous l’impose, n’est plus une vertu, mais une sentence. Une condamnation à tenir bon dans des conditions intolérables, à sourire sous le poids d’une fatigue devenue chronique. On ne célèbre plus la force réelle, celle qui vient de la guérison, du repos, de la dignité retrouvée. On célèbre la survie douloureuse, la persévérance aveugle, la capacité à absorber toujours plus sans jamais dire stop.


La vérité crue, c’est que la résilience forcée n’est pas une preuve de caractère. C’est la preuve d’un système malade, qui a oublié que le véritable courage, parfois, c’est de refuser de continuer à encaisser.


💥 Créer quand t’as plus rien dans le réservoir


Créer quand t’as plus rien dans le réservoir – tu connais cette sensation ? Celle qui vient après des années, voire des décennies, à essayer de tenir debout malgré tout ? C’est ce moment où ton cerveau hurle, ton corps refuse, ton cœur se vide, et pourtant, tu continues à avancer, à produire, à créer. On nous vend souvent la créativité comme une ressource infinie, une fontaine éternelle d'idées fraîches, accessible à tout instant. La vérité, c’est que cette fontaine peut se tarir. Et quand elle est à sec, chaque goutte coûte cher.


Psychologiquement, créer en état d’épuisement profond, c’est avancer en équilibre instable sur le bord d’un précipice. Chaque geste créatif devient douloureux. Chaque projet terminé ressemble à une victoire amère, parce que tu sais qu’il t’a coûté bien plus qu’il ne t’a apporté. C’est comme remplir une tasse percée : tu peux continuer à verser de l’eau, mais tu ne la rempliras jamais vraiment. Tu t’épuises à maintenir une façade de normalité, parce que le monde extérieur exige que tu sois productif, performant, créatif, même quand tu es en ruines à l’intérieur.


La brutalité de cette réalité se cache derrière les récits romantiques de l’artiste torturé, celui qui souffre en silence mais produit des œuvres bouleversantes. Mais parlons franchement : ce mythe de l’artiste martyr est toxique. Il légitime la souffrance, la romantise, en fait presque une nécessité. Pourtant, créer ne devrait pas être synonyme de souffrir. La créativité est un acte vital, pas une punition. Et pourtant, dans notre société, la valeur de l’œuvre semble proportionnelle à la souffrance de son créateur. Plus tu souffres, plus ton art est authentique, profond, valable. C’est pervers, non ?


Sur le plan sociétal, on retrouve cette même logique destructrice dans la manière dont on traite les créateurs. Combien d’artistes sont forcés à la précarité économique, condamnés à jongler entre plusieurs emplois alimentaires juste pour continuer à créer ? Combien doivent choisir entre acheter du matériel artistique ou de la nourriture ? Combien de fois entend-on que "les vrais artistes n’ont pas besoin d’argent" ou que "la passion suffit à tout" ? La réalité est cruelle : sans moyens financiers, sans stabilité, créer devient une lutte quotidienne pour ne pas sombrer complètement.


Économiquement parlant, les créateurs sont souvent exploités jusqu’à l’épuisement. Leur travail est dévalorisé, leurs créations consommées sans véritable contrepartie. On attend d’eux qu’ils produisent sans cesse, souvent gratuitement, au nom de l’exposition ou de l’opportunité future. Mais tu sais quoi ? L’exposition ne paie pas les factures. Les opportunités hypothétiques ne comblent pas le vide dans le frigo. On épuise les créateurs, puis on s’étonne quand ils disparaissent, remplacés par d’autres prêts à tout donner pour rien.


Cognitivement, créer sous pression constante, en état d’épuisement chronique, détruit progressivement les capacités mentales. La créativité exige de la clarté, de l’espace mental, une certaine liberté intérieure. Quand chaque pensée est parasitée par la survie quotidienne, par l’angoisse permanente de l’avenir, par le poids du passé non digéré, il devient impossible d’accéder pleinement à ses ressources créatives. Le cerveau devient lent, confus, épuisé par la simple idée de devoir produire quelque chose d’original. La créativité devient alors une torture plutôt qu’un plaisir.


Tu veux des exemples concrets ? Van Gogh, admiré aujourd’hui comme l’un des plus grands peintres de l’histoire, a vécu dans une précarité atroce, sombrant dans la folie sans jamais connaître le succès de son vivant. Sylvia Plath, poétesse brillante, consumée par ses démons intérieurs jusqu’à sa fin tragique. Et au quotidien, combien d’artistes anonymes, comme toi peut-être, continuent à produire dans l’ombre, à encaisser chaque rejet, chaque silence, chaque échec sans jamais pouvoir s’arrêter, parce que créer est devenu leur seule manière d’exister ?


La lucidité impose de reconnaître que créer sans ressources internes, sans soutien externe, sans reconnaissance, c’est s’exposer à un épuisement dangereux. C’est s’approcher dangereusement d’un burn-out créatif, où chaque nouvelle idée devient douloureuse à accoucher, où l’on redoute chaque nouveau projet plutôt que de l’attendre avec enthousiasme.


La vérité brutale est là : créer quand on n’a plus rien dans le réservoir n’est pas admirable. Ce n’est pas romantique. C’est dangereux. C’est accepter de s’autodétruire lentement au nom d’un idéal toxique. Ce qu’il faut aujourd’hui, ce n’est pas plus de glorification de la souffrance créative, mais un soutien réel, des conditions dignes, et une reconnaissance authentique des créateurs.


Parce qu’au final, créer devrait être une source de vie, pas une manière lente et silencieuse de mourir.


🧨 La fatigue qui ne passe plus – et la colère qui monte


La fatigue qui ne passe plus – tu la reconnais, non ? Ce n'est pas juste celle d'une mauvaise nuit, ni même celle d'une semaine trop chargée. C’est une fatigue profonde, ancrée, omniprésente, qui s'est installée lentement mais sûrement au fil des années à encaisser sans rien dire. Cette fatigue-là, elle ne s’en va pas avec un week-end tranquille ou des vacances occasionnelles. Elle devient ton état par défaut, un brouillard permanent qui colore chaque journée de gris. Et quand tu te dis que tu ne peux pas être plus fatigué, tu découvres encore de nouvelles profondeurs à cette épuisement.


Psychologiquement, cette fatigue constante n’est pas anodine. Elle est le signe d’un épuisement psychique profond, souvent sous-estimé parce que masqué par une productivité apparente. Derrière cette apparence, il y a l’effondrement silencieux : difficultés à prendre des décisions, anxiété rampante, perte de motivation, incapacité croissante à ressentir du plaisir ou à apprécier pleinement les choses simples. Chaque nouvelle journée devient une montagne à gravir, chaque tâche ordinaire semble insurmontable. Ton esprit devient flou, saturé par l’effort constant de maintenir un semblant de normalité.


Sur le plan sociétal, cette fatigue chronique est le symptôme d’une société malade. Une société où la norme est de travailler toujours plus, toujours plus vite, toujours plus fort. Une société qui valorise l’épuisement comme une preuve d’engagement, où être débordé est vu comme une marque de succès. Tu connais sûrement ces conversations absurdes où chacun se vante de son manque de sommeil ou de son stress permanent, comme si ces choses étaient dignes de respect ou d’admiration. La réalité, c’est que nous avons construit un monde où il est devenu honteux d’admettre sa fatigue, où reconnaître ses limites est vu comme une faiblesse impardonnable.


Économiquement, cette fatigue chronique a aussi ses racines profondes. Le système économique actuel repose sur une logique de surconsommation, d’hyperproductivité et d’exploitation maximale des individus. On attend de toi que tu sois constamment connecté, réactif, disponible. Les heures supplémentaires non payées sont devenues la norme, le repos un luxe inaccessible pour beaucoup. La précarisation croissante des emplois, les pressions financières constantes, l’incertitude économique permanente – tout cela contribue à une fatigue collective massive, qui érode peu à peu la capacité même à envisager l’avenir avec optimisme.


Cognitivement, cette fatigue permanente a des conséquences graves sur les capacités intellectuelles et émotionnelles. Lorsque ton cerveau est constamment épuisé, il perd sa capacité à traiter l'information efficacement. La mémoire se fragilise, la concentration diminue, les erreurs se multiplient. Tu oublies plus facilement, tu t’égares dans tes pensées, tu es incapable de maintenir une réflexion soutenue ou créative. Cette usure mentale progressive peut mener à des troubles anxieux, des épisodes dépressifs, voire à des burn-out sévères. Ton cerveau devient un champ de bataille, épuisé par des combats quotidiens invisibles.


Mais derrière cette fatigue permanente, il y a autre chose qui grandit en silence : la colère. Une colère sourde, rampante, souvent non exprimée mais bien présente. Cette colère, c’est celle de devoir toujours faire semblant d’aller bien, celle d’être poussé constamment au-delà de tes limites, celle d'être ignoré ou dévalorisé dans tes efforts constants pour tenir bon. Et plus cette colère est étouffée, plus elle devient explosive. Elle peut surgir brutalement, dans des moments d'irritation intense, des crises soudaines, ou simplement un sentiment diffus mais constant d'injustice.


Cette colère, loin d'être une faiblesse, peut devenir une ressource puissante. Si tu parviens à l’identifier, à l’accepter et à la canaliser, elle devient une force de changement, un levier pour reprendre le contrôle. C’est elle qui peut te pousser à poser des limites claires, à refuser les abus, à exiger mieux. C’est elle qui te rappelle que tu n’es pas censé vivre en permanence au bord de l’épuisement, que ton bien-être physique et mental n’est pas négociable. C’est elle qui peut enfin te libérer de la culpabilité de ne pas être constamment productif ou performant.


La brutalité de cette prise de conscience est réelle, mais nécessaire. Il est brutal de réaliser que tu as accepté de vivre épuisé, de te consumer lentement pour répondre aux exigences insoutenables d'un monde malade. Il est brutal de constater que ta fatigue n’est pas un échec personnel, mais le produit logique d’un environnement toxique. Mais cette brutalité-là est libératrice, parce qu’elle brise l’illusion que tu dois continuer ainsi. Elle te permet enfin de dire stop, de ralentir, de prendre soin de toi réellement.


La vérité crue, c’est que personne ne peut tenir indéfiniment à ce rythme. Reconnaître cette fatigue chronique et la colère qui en découle, c’est le premier pas vers une réappropriation de ton existence. Ce n’est pas un aveu de faiblesse, mais un acte de lucidité, de courage réel, de résistance face à une norme destructrice. Parce que, finalement, la véritable force réside dans ta capacité à dire non, à refuser l’épuisement permanent comme mode de vie.


🛠 Et après ? Si on arrêtait d’encaisser pour construire ?


Et après ? Si on arrêtait d’encaisser pour construire ? Voilà la véritable question à se poser maintenant. Parce que, jusqu’ici, on a parlé de survie, de fatigue, de colère. On a analysé pourquoi tout cela est toxique, pourquoi cela nous détruit à petit feu. Mais ce qu’on n’a pas encore vraiment exploré, c’est comment on peut passer de la simple survie à quelque chose de plus solide, de plus durable, de plus vrai. Quelque chose qui ne soit plus juste une manière de tenir bon, mais une véritable reconquête de notre existence.


Psychologiquement, ce passage est essentiel. Il s'agit de rompre définitivement avec l’état de victime permanente dans lequel la société veut nous maintenir. Parce que oui, tant qu’on reste dans la résilience passive, on demeure victimes d’un système abusif, condamnés à encaisser sans fin. Choisir de construire plutôt que d’encaisser, c’est reprendre le pouvoir, c’est redevenir acteur plutôt que spectateur impuissant. C’est une manière de restaurer l’estime de soi, de retrouver un véritable sens à ce que l’on fait, à ce que l’on crée, à ce que l’on est.


Sur le plan sociétal, refuser d’encaisser passivement devient un acte profondément subversif. Cela signifie remettre en question toutes les normes implicites qui valorisent l’épuisement et la souffrance silencieuse. Cela veut dire qu’on ne joue plus selon les règles établies par ceux qui profitent de notre fatigue chronique et de notre résilience forcée. Construire son propre cadre, ses propres limites, ses propres règles devient un acte de résistance puissant face à une société qui valorise l’individualisme à outrance et l’exploitation continue.


Économiquement, la reconstruction passe nécessairement par une forme d’autonomie accrue. Aujourd’hui, dépendre exclusivement du système traditionnel pour vivre est souvent synonyme de précarité ou de soumission à des conditions inacceptables. En construisant nos propres modèles économiques, en développant des systèmes alternatifs ou complémentaires – que ce soit par l'entrepreneuriat indépendant, l’économie collaborative, ou même des réseaux d’entraide communautaires – on s’émancipe progressivement des contraintes économiques oppressives. L’idée n’est pas simplement de survivre économiquement, mais de vivre dignement, avec une véritable sécurité et une stabilité réelle.


Cognitivement, passer de l’encaissement à la construction signifie restaurer la capacité mentale à long terme. Quand on cesse de constamment encaisser, on libère de l’espace mental, on permet à notre cerveau de récupérer, de retrouver ses capacités créatives, son intelligence émotionnelle, son esprit critique. La créativité, la prise de décisions éclairées, l’innovation – tout cela redevient possible lorsqu’on cesse d’être constamment dans l’urgence de la survie. On redonne à notre cerveau la possibilité de fonctionner normalement, sans cette pression constante qui l’épuise et le paralyse.


La lucidité de ce choix est radicale mais nécessaire. Elle impose de reconnaître que continuer à encaisser passivement, même si cela semble être une stratégie de survie efficace à court terme, est en réalité une voie sans issue à long terme. Elle oblige à accepter que la véritable sécurité ne viendra jamais de l’extérieur – ni des promesses vides, ni des encouragements superficiels – mais bien de notre capacité à créer quelque chose de solide, de concret, d’adapté à nos besoins réels.


Des exemples ? Ils existent partout, autour de nous. Des collectifs d’artistes qui créent des structures autonomes pour diffuser leurs œuvres sans dépendre de plateformes abusives. Des communautés locales qui développent leurs propres circuits économiques pour ne plus subir les contraintes du marché globalisé. Des individus qui, après avoir vécu l’épuisement extrême du burn-out, reconstruisent leur vie professionnelle sur des bases plus saines, plus justes, en harmonie avec leurs valeurs profondes.


La brutalité de ce choix est aussi réelle. Parce que construire signifie aussi détruire ce qui ne fonctionne plus. Cela implique parfois de couper des liens toxiques, de quitter des environnements abusifs, de renoncer à des illusions confortables mais destructrices. Construire après avoir encaissé signifie accepter une certaine solitude initiale, un sentiment d’isolement temporaire, une incertitude parfois vertigineuse. Mais cette brutalité-là, contrairement à celle de la résilience passive, est libératrice. Elle est la douleur saine d’une guérison nécessaire, d’un véritable changement.


La vérité crue, c’est qu’il n’y aura jamais de bon moment parfait pour arrêter d’encaisser et commencer à construire. L’attente d’un moment idéal est un piège supplémentaire tendu par notre peur du changement. Le moment de dire stop, de poser des limites, de créer quelque chose de nouveau, est toujours maintenant. Il n’y a pas de validation extérieure nécessaire, pas de feu vert à attendre. Il y a seulement ta décision, ta volonté, ta détermination à refuser l’épuisement permanent comme mode de vie.


Parce qu’au fond, construire, c’est bien plus qu’un choix personnel. C’est un acte de rébellion nécessaire face à un monde qui ne valorise que l’encaissement. C’est reprendre le contrôle, non seulement de sa vie, mais aussi, symboliquement, du futur collectif que nous voulons voir émerger.


🎧 Conclusion


Alors voilà, après tout ce qu’on vient de partager ensemble, il reste une vérité essentielle à retenir : nous ne sommes pas condamnés à subir indéfiniment. La résilience forcée, cette glorification malsaine de l’épuisement et de la souffrance silencieuse, n’est pas une obligation, encore moins une vertu à poursuivre aveuglément. Ce que nous devons célébrer, ce n’est pas notre capacité à encaisser sans fin, mais notre courage à poser enfin des limites, à dire non à ce qui nous détruit, à construire activement des espaces où nous pouvons vraiment exister.


Mais maintenant, la question que je te pose, c’est celle-ci : es-tu prêt à arrêter d’être simplement résilient et à commencer à construire ? À arrêter d'accepter passivement ce que la société t'impose pour enfin créer quelque chose qui te ressemble, qui t’appartient vraiment ? Parce que cette décision-là, personne ne peut la prendre à ta place.


Je t’invite à réagir, à réfléchir, et surtout à agir. Rejoins-moi sur mes réseaux sociaux pour qu’on continue cette discussion ensemble. Abonne-toi à Cappuccino & Croissant pour ne rien manquer des prochains épisodes qui, comme celui-ci, te poussent à aller plus loin que les discours faciles. Découvre mes livres, écoute ma musique, visite mon site internet – autant d’espaces où je partage sans filtre cette quête d’authenticité, cette reconquête réelle de nos vies.


Parce qu’au fond, construire son existence, c’est bien plus qu’une simple décision personnelle : c’est un acte collectif, un mouvement vers un monde où la fatigue chronique et la résilience toxique ne seront plus jamais des normes à accepter.


Alors, prêt à me rejoindre dans cette aventure ? Ensemble, arrêtons de simplement survivre. Il est temps de vivre, vraiment. Allez, salut !


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