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Trop bizarre pour ce monde

Dernière mise à jour : 30 juil.

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Je me suis souvent demandé si c’était moi, ou si c’était le monde. Si c’était moi qui voyais flou… ou si c’était les cadres qu’on m’imposait qui étaient mal dessinés. Si c’était un bug dans mon cerveau. Un truc tordu, pas bien câblé. Ou si j’étais juste en train d’étouffer dans un moule fait pour des gens qui me ressemblent pas.


On m’a dit que j’étais bizarre. Trop intense. Trop sensible. Trop analytique. Trop émotive. Trop silencieuse. Trop bavarde. Trop “hors sujet”. Et puis, un jour, j’ai compris que c’était pas “trop” le problème. C’était “pas conforme”.


Je suis pas faite pour ce système. Je suis pas faite pour cette linéarité forcée, cette cadence robotique, cette esthétique lissée qu’on nous vend comme horizon. Et je parle pas que des 9–17h, des open spaces gris et des entretiens RH. Je parle aussi des milieux dits “créatifs”. Ceux qui se la jouent libres mais où faut toujours avoir un pitch, une ligne éditoriale, un feed cohérent et une stratégie de marque. Même ton art doit faire joli sur Canva. Même ta voix doit passer l’algorithme.


Alors aujourd’hui, je fais un épisode pour les autres. Les autres comme moi. Celles et ceux qui ont grandi avec cette sensation d’être jamais à la bonne fréquence. Pas parce qu’ils sont cassés. Mais parce qu’ils vibrent ailleurs.


Tu connais peut-être cette phrase : “je suis pas faite pour ça”. Mais est-ce que quelqu’un t’a déjà demandé ce que c’était, ce “ça” ? Et si le problème, c’était pas toi ? Mais les contours flous de ce que la société attend de toi, sans jamais te donner les codes pour y entrer ?


Ce que tu vas entendre aujourd’hui, c’est pas une masterclass. C’est pas un tuto développement personnel. C’est un manifeste. Pour les artistes hors-cadre. Pour les voix qu’on entend pas dans les conférences inspirantes. Pour celles qui créent à côté, en bordure, en dents de scie.


Je vais pas te dire que c’est simple. Ni que t’es une étoile filante qui attend juste de briller. Je vais juste te montrer que ton étrangeté, ta non-appartenance, ta fracture… C’est peut-être ta langue. Ta grammaire créative. Ton feu.


Bienvenue dans Cappuccino & Croissant. Aujourd’hui, on va parler de l’anomalie. Pas comme un défaut. Mais comme un refus. Un cri élégant dans un monde trop bien rangé.


🎙️ Les cadres qu’on ne choisit pas


L’anomalie ne naît pas dans le rejet. Elle naît dans le doute. Pas le tien. Celui des autres. Ce moment où, enfant ou ado, tu ressens que quelque chose cloche — pas forcément en toi, mais dans la manière dont on te regarde, dont on te classe, dont on te parle. C’est pas un grand moment dramatique. C’est subtil. Une récurrence. Une impression de décalage permanent, comme si tu vivais à demi-seconde d’écart du reste du monde.


On te fait comprendre très tôt qu’il y a une bonne manière d’être. Une façon correcte d’exister : être concentrée mais pas obsessionnelle, créative mais pas étrange, brillante mais pas menaçante. Il faut que tu t’exprimes, mais pas trop fort. Que tu poses des questions, mais pas les mauvaises. Que tu suives les règles, mais que tu sois originale aussi, histoire de rester séduisante. Ce qu’on attend de toi, c’est un équilibre impossible : être un peu différente, mais jamais dérangeante.


Le système éducatif n’est pas neutre là-dedans. Il ne valorise pas la divergence. Il l’encadre, au mieux. Il la tolère, à condition qu’elle soit utile. Dès le plus jeune âge, on t’apprend à performer un rôle social — pas à penser autrement, mais à penser efficacement. À produire de la conformité avec des couleurs différentes. Même dans les filières artistiques, on te forme à coller à des formats, à des structures, à des attentes. Tu veux faire du théâtre ? Voici ton quota de Molière et de méthode. Tu veux écrire ? Commence par apprendre à te taire et à respecter le plan en trois parties.


Et toi, au milieu, tu fais ce que tu peux. Tu observes. Tu copies les codes. Tu deviens presque bonne à ce jeu-là. Mais quelque chose résiste. Un fond de non-appartenance que rien n’efface. Même quand tu réussis, tu te sens étrangère à ta propre réussite. Tu te demandes si tu joues bien ou si tu mens mieux que les autres. Et le plus vicieux, c’est que personne ne te dit franchement que t’es en dehors. On te félicite pour ta singularité… tant qu’elle reste décorative.


Ce que personne ne t’apprend, c’est que les cadres qu’on t’impose sont fabriqués. Sociaux, économiques, cognitifs. Ils n’ont rien de neutre. Ils ont été construits par et pour une norme invisible qui te dépasse. Une norme souvent blanche, masculine, cisgenre, neurotypique, middle-class et bien sous tous rapports. Une norme qui se reproduit dans les écoles, les entreprises, les espaces créatifs, les jurys de prix littéraires, les algorithmes de recommandation. Et si tu ne corresponds pas à ça, tu deviens automatiquement un problème à résoudre, une énergie à canaliser, une “potentielle” qu’on peut transformer en ressource… si tu consens à rentrer dans la boîte.


Et c’est là que la fracture devient politique. Parce que cette injonction à la norme ne se contente pas de te marginaliser. Elle t’épuise. Elle draine ton énergie vitale. Elle te fait croire que ta valeur dépend de ta capacité à t’auto-discipliner. C’est pas juste une question d’adaptation. C’est une mise au pli permanente. Une gestion interne de ton exubérance, de ta pensée en arborescence, de ton émotion brute, de ton hypersensibilité, de ta colère, de ton refus.


Et le pire, c’est que parfois, tu finis par croire que le problème vient de toi. Que tu es réellement inadaptée. Que tu ne sais pas faire. Que tu n’es pas capable. On t’a appris à douter de ton propre rythme, de ta propre forme, de ta propre langue. On t’a persuadée que le chaos en toi était un défaut à corriger, pas une complexité à apprivoiser.


Mais ce qu’on appelle “hors norme”, en réalité, c’est souvent ce qui résiste à la simplification. Ce qui ne peut pas être monétisé en 30 secondes. Ce qui prend du temps. Ce qui dérange. Ce qui casse les outils de mesure. Ce qu’on ne peut pas catégoriser sans trahir son essence. Et ça, c’est beau. Mais c’est aussi invivable dans un monde qui valorise la lisibilité avant la profondeur.


Alors non, t’es pas une erreur de fabrication. T’es pas “trop”. T’es pas “compliquée”. T’as pas besoin d’être “réparée”. Ce que tu ressens, ce décalage permanent, c’est pas une anomalie au sens pathologique. C’est une dissonance active. Une vibration parallèle. Une autre façon d’être au monde. Et c’est précisément cette vibration qu’on va explorer dans les segments suivants.


Mais avant ça, retiens une chose : les cadres qu’on t’a imposés n’étaient pas neutres. Ils n’étaient pas faits pour toi. Et pourtant, t’es toujours là. T’as pas explosé. T’as pas disparu. T’as peut-être plié. Mais t’as jamais rompu. Et rien que ça, c’est déjà un acte de résistance.


🎙️ Les industries créatives n’aiment pas les vraies anomalies


On a vendu aux artistes le rêve de la liberté. On t’a dit que si tu ne rentrais pas dans les cases classiques – école, CDI, vie bien rangée – il y aurait au moins un espace pour toi : le monde créatif. Un monde plus fluide, plus audacieux, plus accueillant. Un monde où tu pourrais être “toi-même” et en faire un métier. Sauf qu’on a oublié de préciser que cet espace-là aussi, il a ses règles. Ses codes. Ses murs. Et parfois, ses barreaux dorés.


Le milieu créatif d’aujourd’hui est un paradoxe monumental. Il te dit d’être unique, mais exige que tu sois reconnaissable. Il valorise l’authenticité, mais seulement si elle est marketable. Il aime les voix originales, tant qu’elles rentrent dans un template. Et dans cette contradiction constante, les artistes “hors-cadre” deviennent soit des exceptions exotiques qu’on expose avec un vernis “inclusif”, soit des anomalies qu’on évite, parce qu’elles foutent le système en bug.


C’est flagrant dans la manière dont on nous apprend à créer pour les plateformes. Les réseaux sociaux sont devenus des outils de diffusion incontournables. Mais ils sont aussi des machines à lisser. À optimiser. À classer. T’es pas une voix : t’es un contenu. T’es pas une vision : t’es un produit éditorial. Et si tu veux exister dans ce brouhaha algorithmique, il faut publier souvent, être claire, lisible, segmentée. Même ta souffrance doit être esthétique. Même ta vulnérabilité doit être monétisable.


On te dira que c’est une question de “cohérence”. De “niche”. De “branding personnel”. Mais en réalité, c’est de la normalisation déguisée. On fabrique des artistes comme on fabrique des influenceurs : en pensant aux stats avant le sens. Et dans ce paysage-là, les artistes atypiques deviennent gênant·es. Parce qu’ils cassent les formats. Parce qu’ils créent sans calendrier. Parce qu’ils ne sont pas prévisibles. Parce qu’ils osent dire “non” à ce qu’on leur demande de devenir.


Et quand tu refuses de jouer le jeu, on te dit que t’as pas compris comment ça marche. Que tu devrais faire un effort. Que tu dois t’adapter. On te donne des “tips”. On te propose des masterclasses sur l’engagement. On t’invite à lisser ton propos, à changer ton ton, à coller à un format qui a déjà fait ses preuves. Et si tu refuses ? Tu passes pour ingérable. Pour “complexe”. Pour une meuf difficile. En gros, t’es trop vivante pour l’algorithme.


Même dans les institutions plus traditionnelles – maisons d’édition, festivals, subventions – la logique est la même. On cherche des profils atypiques, mais pas trop. On veut de la diversité, mais bien cadrée. On tolère la radicalité tant qu’elle reste élégante. On adore les artistes “hors norme” qui savent faire semblant d’être normés. On veut du chaos contenu. Du feu bien circonscrit.


Et là où c’est encore plus vicieux, c’est que les artistes hors-format deviennent parfois des mascottes. On te met en avant comme un trophée. On te donne un espace sur une scène, dans une résidence, dans un post Instagram bien intentionné. Mais derrière, rien ne bouge. Les structures restent inchangées. La précarité demeure. L’isolement continue. On t’utilise pour se donner bonne conscience, mais on ne t’intègre jamais vraiment.


Alors tu fais quoi ? Tu t’adaptes ? Tu t’auto-modères ? Tu coupes les morceaux de toi qui dépassent ? Tu te simplifies ? Tu fais semblant d’avoir une ligne claire alors que ton cerveau est un labyrinthe ? Est-ce que tu deviens une version éditée de toi-même pour avoir une chance d’exister dans ce monde ? Ou est-ce que tu continues, en sachant que tu seras moins vue, moins comprise, mais plus vraie ?


La vérité, c’est que les industries créatives n’ont jamais été faites pour accueillir l’inconfort. Elles l’exploitent. Elles le vendent. Mais elles ne le vivent pas. Et pourtant, c’est cet inconfort-là, cette instabilité, cette dissonance, qui fait la richesse d’une œuvre. Ce qui dérange est souvent ce qui transforme. Ce qui ne rentre pas dans les grilles est souvent ce qui ouvre des portes nouvelles.


Il y a des artistes qui, aujourd’hui, refusent de rentrer dans ces logiques. Certain·es disparaissent du paysage public. D’autres créent dans l’ombre. D’autres explosent parce qu’ils ont su détourner le système en le hackant de l’intérieur. Mais beaucoup restent à la marge. Non pas parce qu’ils sont perdus, mais parce qu’ils ont compris que le centre était une illusion. Et que leur place, à eux, c’est la lisière. L’endroit flou. Le bord du cadre.


Toi aussi, peut-être, tu te situes là. Dans ce territoire instable où rien n’est acquis, mais tout est possible. Ce n’est pas un espace confortable. Ce n’est pas un espace rentable. Mais c’est un espace vivant. Sauvage. Viscéral. Et c’est là que ton art trouve sa voix.


Dans le prochain segment, on parlera de ce que ça veut dire : créer comme un acte de sabotage. Créer non pas pour être acceptée, mais pour secouer le décor. Créer comme on envoie un signal. Une faille. Un cri maîtrisé dans un monde trop bien scripté.


🎙️ Créer comme sabotage intelligent


Quand t’es une anomalie, on t’apprend vite à te justifier. Justifier ton ton. Ton style. Ton rythme. Ta façon de penser. De ressentir. De parler. On te pousse à t’expliquer avant même que tu aies pu dire ce que t’avais à dire. Et dans ce processus d’auto-justification permanente, tu finis par croire que ta légitimité dépend de ta capacité à ressembler à quelque chose d’autre. De plus acceptable. De plus classique. De plus lisible. Mais si tu choisis de créer quand même, sans t’adapter, sans lisser, sans demander la permission, alors ce que tu fais là… ce n’est pas juste de l’expression. C’est du sabotage.


Créer comme une anomalie, c’est hacker les règles sans les recopier. C’est injecter ta vision dans un système qui t’a ignorée, et lui faire dire des choses qu’il n’était pas prêt à entendre. C’est refuser de rendre ton travail “propre”, au sens capitaliste du terme. C’est casser les lignes narratives. C’est déranger le rythme attendu. C’est imposer des silences là où on attend des punchlines. C’est prendre l’espace sans performer la forme. C’est une forme d’insolence douce, mais profondément politique.


On croit souvent que saboter, c’est détruire. Mais non. Saboter, c’est résister avec intelligence. C’est saboter l’uniformité. Saboter les attentes. Saboter les systèmes qui n’autorisent la différence que lorsqu’elle peut être exploitée. Saboter, c’est créer à partir du refus, pas de la haine. C’est dire : “je vous vois, je vous entends, mais je choisis de ne pas vous obéir”. Pas par flemme. Pas par provocation. Mais parce que ta langue à toi ne rentre pas dans leur alphabet.


Et oui, c’est inconfortable. Parce que créer ainsi, c’est être hors des circuits. Hors des modèles. Tu ne suis pas les règles de storytelling. Tu ne coches pas les étapes du personal branding. Tu ne publies pas à heure fixe. Tu crées quand ça déborde. Quand c’est nécessaire. Tu poses des mots bruts, ou des sons, ou des images, qui ne cherchent pas l’adhésion immédiate. Tu ne proposes pas un produit. Tu offres un écho. Une tension. Un message qu’il faut apprivoiser, pas consommer.


Et forcément, le retour est plus lent. Le monde ne t’applaudit pas toujours. Il ne comprend pas. Ou il détourne. Parfois, il se tait. Et c’est dans ce silence que tu dois tenir. Apprendre à ne pas chercher le feed-back pour valider ce que tu viens de dire. Apprendre à créer sans réponse. Créer quand même. Persister. Même quand ton travail ne rentre dans aucun algorithme. Même quand aucune plateforme ne sait quoi faire de toi. Même quand tout autour te fait sentir que tu “perds ton temps” — alors que ce que tu fais, c’est gagner ta voix.


Parce qu’en réalité, ce que tu fais là, c’est construire un espace à part. Un refuge. Une zone de friction où d’autres voix, d’autres corps, d’autres sensibilités peuvent se reconnaître. Tu crées un langage alternatif. Une forme parallèle. Un monde miniature où la complexité n’est pas une menace, mais une richesse. Et ce monde-là, même s’il est petit, même s’il est imparfait, il a une force énorme : il n’a pas besoin d’être validé pour exister.


Créer comme une anomalie, c’est aussi refuser la performance constante. C’est reconnaître que ton énergie n’est pas illimitée. Que tu ne peux pas être productive en continu. Que parfois, tu disparais. Tu te replies. Tu te reconstruis. Tu ne crées pas pour remplir un calendrier. Tu crées quand tu respires à nouveau. Et ça aussi, c’est un sabotage. Un sabotage de la logique industrielle. Du rendement. De l’exploitation de soi.


Et ce refus-là, il est d’autant plus fort qu’il est assumé. Tu ne fais pas semblant de “ne pas vouloir percer”. Tu sais que ta voix mérite d’être entendue. Mais pas à n’importe quel prix. Pas en te trahissant. Pas en rasant ce qui fait ta force pour devenir digestible. Tu préfères être complexe que claire. Tu préfères être juste que populaire. Tu préfères être lente que rentable. Et tu continues, même si personne n’applaudit.


Créer comme une anomalie, c’est aussi créer pour celles et ceux qui n’ont jamais vu leur histoire racontée sans être caricaturée. C’est écrire les marges. C’est amplifier les silences. C’est dire : “regardez ici, là où ça déborde”. Tu ne parles pas pour représenter. Tu parles pour habiter l’espace. Le forcer à se redessiner. À inclure ce qu’il avait choisi d’ignorer.

Et si ce que tu produis n’entre pas dans une case, tant mieux. Ça veut dire que tu es vivante. Que tu refuses l’archivage prématuré. Que tu n’es pas une œuvre figée, mais un processus en mouvement. Que ton art ne vise pas à rassurer, mais à déplacer.


Créer comme sabotage, c’est la décision de rester fidèle à ton feu, même s’il brûle à contretemps. C’est refuser d’être polie quand on t’a toujours demandé de t’excuser. C’est dire “je suis là”, même si personne ne tend le micro. C’est une audace douce mais explosive. Une façon d’exister en travers. D’écrire en spirale. De tisser ton monde sans demander la permission.


Et peut-être qu’un jour, ceux qui cherchent la norme se retrouveront face à ta voix et se diront : “Mais pourquoi je ne l’ai pas vue plus tôt ?” Et la réponse sera simple : parce que tu n’étais pas là pour être vue. Tu étais là pour être vraie.


🎙️ Conclusion — “Je ne suis pas un bug. Je suis une autre langue.”


Si tu t’es reconnue dans cet épisode, même à demi-mot, même entre les lignes, alors t’es pas seule. T’es pas cassée. T’es pas illisible. T’as juste grandi dans un monde où ce que tu es n’a jamais été la référence. Et ce n’est pas à toi de t’excuser pour ça.


T’as le droit de ne pas t’adapter. Le droit de créer à ta façon. Le droit de prendre des détours. De changer d’avis. De rater. De recommencer. De rester floue. D’être étrange. D’être mouvante. D’être vivante. Le droit de ne jamais coller à ce qu’on attendait de toi.


Créer quand on ne rentre dans aucun cadre, c’est pas juste un parcours du combattant. C’est un acte d’insoumission douce. Une façon de dire au monde : je ne me plierai pas pour vous plaire. C’est refuser de se réduire. C’est affirmer que ta complexité n’est pas une faiblesse — c’est ton lexique. Ton esthétique. Ton territoire.


Tu ne seras peut-être jamais dans la lumière qu’on donne aux autres. Tu ne seras peut-être jamais en haut des classements. Mais t’es là. Et chaque fois que tu crées, tu fissures un peu plus les murs. Tu traces une autre route. Tu offres un autre récit.


Et rien que ça, c’est immense.


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Merci d’avoir écouté ce manifeste.Merci de créer. Merci de ne pas rentrer dans les cases. Et surtout : reste flou·e. Reste intense. Reste bizarre.


Parce que dans un monde qui veut tout classer, ton étrangeté est peut-être la seule vraie forme d’élégance. Allez, salut 💙

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