Reboots et remakes : Hollywood manque-t-il vraiment d’idées ?
- Harmonie de Mieville
- 22 sept. 2024
- 10 min de lecture
Dernière mise à jour : 24 avr.

Salut tout le monde, et bienvenue dans ce nouvel épisode de "Cappuccino et Croissant", le podcast où l'on dissèque la pop culture avec autant de piquant qu'une noisette de wasabi. Aujourd'hui, on a un programme digne d'une playlist Spotify en mode aléatoire : on va plonger dans le monde des reboots et remakes, parce que, apparemment, Hollywood a décidé que la nostalgie est plus rentable que l'originalité.
D'abord, on va parler des classiques du cinéma qui ont subi une cure de jouvence, comme "The Lion King" ou "Ghostbusters". Ensuite, on s'attaque à Disney et à leur super pouvoir de transformer des contes sombres et fascinants en comédies musicales mièvres. Parce que, soyons honnêtes, qui a besoin de l'angoisse existentielle d’Andersen quand on peut avoir des fins heureuses et des chansons entêtantes ?
Et pour finir, on va discuter d'une idée radicale : au lieu de recycler les mêmes histoires encore et encore, pourquoi ne pas explorer les folktales riches et variés d'autres cultures ? Imaginez un film aussi captivant que "Kirikou et la Sorcière", mais avec d'autres légendes du monde entier. Oui, on te regarde, Disney.
Et finalement, on plongera dans la note sociale des grandes entreprises et productions américaines, en utilisant Disney et le Festival de Cannes comme points de départ. Parce que sauver le monde un produit dérivé à la fois, ça mérite bien une discussion.
Alors, prenez votre cappuccino, attrapez un croissant. Bienvenue dans "Cappuccino et Croissant", le podcast qui va devenir votre nouvelle obsession. C'est parti !
Reboots et Remake a Hollywood.
Bon, plongeons directement dans le vif du sujet : les reboots et les remakes. Vous avez remarqué que chaque fois que vous allumez Netflix, c'est comme si vous étiez pris dans une boucle temporelle ? Sauf qu'au lieu de revivre des moments sympas de votre enfance, vous obtenez des versions remasterisées qui ressemblent plus à des covers de "Wonderwall" qu'à l'original.
Commençons par les bases. Les reboots et les remakes, c’est quoi ? En gros, c’est Hollywood qui dit : "Et si on refaisait ce film culte, mais avec plus d’effets spéciaux et moins de substance ?" Prenez "The Lion King" par exemple. On a remplacé l’animation 2D pleine de charme par du CGI hyper réaliste. Oui, c’était beau, mais c’était un peu comme voir votre jouet préféré se transformer en figurine de collection : impressionnant, mais sans âme.
Et ce n’est pas juste Disney. Regardez "Ghostbusters". Ils ont essayé de capturer la magie de l’original avec une nouvelle équipe. C’était fun, mais on sait tous que ça sentait un peu la tentative désespérée de cash grab
Et puis, il y a "Jurassic World". L'idée de base est sympa : "Hey, on a ramené les dinosaures, et ça va encore mal tourner !" Surprise, surprise. C'est comme si on disait : "On a ramené les années 90, mais avec plus de Chris Pratt." Et ne me lancez même pas sur "Mulan". Au lieu de Mushu, on a eu... un phénix métaphorique ? Non, merci, je préfère encore Eddie Murphy qui fait des blagues douteuses.
Mais pourquoi cette obsession pour les reboots et remakes ? Est-ce que c’est parce que les studios sont en panne d’idées originales ? Ou bien parce que la nostalgie est le meilleur moyen de vendre des billets ? Un peu des deux, probablement. C’est comme si Hollywood avait décidé que la meilleure façon de progresser, c’est de regarder en arrière.
D'un côté, il y a des avantages : les jeunes générations découvrent des histoires incroyables qu’ils auraient peut-être manquées. De l’autre, on a des œuvres originales qui se perdent dans le flot des resucées. Et soyons honnêtes, certains remakes étaient aussi nécessaires qu'un cinquième film "Shrek".
Ce qui est intéressant, c’est de voir comment les remakes et reboots sont souvent des miroirs de l'époque. "Ocean's 8" avec un casting entièrement féminin, c'est génial. Ça montre une évolution dans la représentation. Mais, parfois, c’est juste une excuse pour surfer sur la vague du politiquement correct sans véritable engagement. Et là, ça devient hypocrite.
Alors, reboots et remakes, bien ou mal ? Un peu des deux. Tant qu'ils apportent quelque chose de nouveau et respectent l'esprit original, pourquoi pas ? Mais si c’est juste pour jouer sur la nostalgie et vider nos portefeuilles, peut-être qu’il est temps que Hollywood se rappelle que l’innovation vient du risque, pas du recyclage.
La dénaturisassions des contes disney.
Passons maintenant à un autre sujet brûlant : comment Disney dénature nos contes préférés. Vous vous souvenez des histoires sombres et tordues des frères Grimm ou de Andersen ? Eh bien, Disney les a prises, les a plongées dans un bain de sucre, et les a sorties avec des fins heureuses et des chansons entêtantes. Parce qu’apparemment, les enfants ne peuvent pas gérer un peu de tragédie entre deux épisodes de "Peppa Pig". Où sont passé les Bambi et les Rox et Rookie de ce monde ?
Prenons "La Petite Sirène". Dans le conte original d’Andersen, Ariel ne termine pas en robe de mariée mais en mousse de mer après avoir été trahie par son prince. C’est sombre, c’est profond, et ça laisse une empreinte durable. Mais non, Disney a décidé que tout ce dont elle avait vraiment besoin, c'était d'une bonne chanson et d'un happy ending. Parce que rien ne dit "vraie morale" comme abandonner sa famille et son identité pour un mec qu’elle a vu une fois.
Et ne parlons même pas de "Cendrillon". Dans la version des frères Grimm, les méchantes belles-sœurs se mutilent les pieds pour essayer de rentrer dans la pantoufle de verre, et à la fin, elles se font picorer les yeux par des oiseaux. Disney a préféré une approche plus douce : faire de Cendrillon une icône de la patience passive. Parce que, apparemment, endurer stoïquement la maltraitance est la clé pour obtenir ce que vous voulez dans la vie. Belle leçon, n'est-ce pas ?
Mais ce n’est pas seulement la douceur des histoires qui pose problème. C’est aussi le fait que Disney choisit toujours les mêmes contes à adapter, souvent issus du folklore européen. Pourquoi ne pas s’inspirer des mythes et légendes d’autres cultures ? Prenez "Kirikou et la Sorcière", un film qui explore les contes africains avec une profondeur et une authenticité incroyable. Imaginez un monde où Disney utilise sa plateforme pour raconter des histoires du folklore asiatique, sud-américain ou océanien.
Et maintenant, parlons de la dernière controverse : "Blanche-Neige". Oui, vous avez bien entendu. Dans le remake live-action, Blanche-Neige ne ressemble plus à l'originale, et les Sept Nains, ne sont plus des nains. Parce que, apparemment, les nains traditionnels sont trop, euh... problématiques ? C'est un peu comme si on décidait que Batman n’aura plus de Batmobile parce que les voitures polluent. On a compris l'idée, mais est-ce vraiment nécessaire ? Est-ce que les adaptations de Tolkien pense s-y mettre aussi ?
Ce qui est fascinant, c’est de voir comment ces adaptations modernes tentent de corriger les "erreurs" des contes d’origine, mais finissent souvent par enlever ce qui les rendait uniques. Blanche-Neige, sans ses sept nains, c'est comme une chanson de Taylor Swift sans drame amoureux. Oui, ça existe, mais est-ce que c’est vraiment ce qu’on veut ?
Alors, que faut-il en retenir ? Disney a le pouvoir de faire découvrir des cultures diverses et des histoires fascinantes à un public mondial. Au lieu de se contenter de remakes édulcorés de contes européens, pourquoi ne pas élargir leur horizon et offrir une véritable diversité narrative ? Ça permettrait de donner à chacun une chance de briller, et de montrer que l’imagination humaine est plus vaste que n'importe quelle forêt enchantée.
Valoriser le folklore des autres cultures.
Et maintenant, pour notre troisième acte : pourquoi Hollywood ne puise-t-il pas davantage dans le folklore des autres cultures ? Imaginez un peu, au lieu de remakes à la chaîne, des histoires fraîches et variées venues des quatre coins du monde. Mais non, ils préfèrent nous resservir du réchauffé avec une pincée de modernité douteuse. C’est comme si on allait dans un restaurant étoilé pour finir avec un plat micro-ondes.
Prenons "Moana" par exemple. C’est l'une des rares tentatives réussies de Disney pour explorer une culture différente de la sempiternelle Europe médiévale. Inspirée par les légendes polynésiennes, le film nous a offert une aventure épique avec des personnages complexes et une bande-son qui déchire. Qui aurait cru que Dwayne "The Rock" Johnson ferait un tel bon demi-dieu ?... Tout le monde, littéralement, tout le monde. On ne va pas se mentir.
Mais pourquoi s'arrêter là ? Le monde regorge de légendes fascinantes qui ne demandent qu'à être racontées. Pensons à la mythologie japonaise avec ses yōkai, des créatures surnaturelles plus effrayantes que n’importe quel monstre de film d’horreur. Imaginez un film Disney inspiré des contes de Lafcadio Hearn, avec des esprits de renards trompeurs et des esprits de la nature. Ça changerait des princesses et des fins heureuses prévisibles.
Il y a aussi le folklore amérindien, avec des histoires puissantes et souvent méconnues. Prenons par exemple l’histoire du corbeau, un personnage rusé et souvent espiègle qui vole la lumière pour la donner à l'humanité. Voilà une légende qui pourrait rivaliser avec n'importe quel super-héros Marvel. Plutôt que de recycler Spider-Man pour la vingtième fois, pourquoi ne pas explorer ces récits pleins de sagesse et d'enseignements ?
Et bien sûr, comment ne pas mentionner les contes africains en dehors de "Kirikou" ? Par exemple, "Anansi le conteur", une araignée malicieuse et intelligente qui résout des problèmes avec ruse et humour. Ça ferait un excellent film d'animation avec un message fort sur l'intelligence et la résilience. Mais bon, peut-être que les dirigeants de Disney sont trop occupés à peaufiner la énième suite de "Frozen".
En fin de compte, puiser dans le folklore mondial ne serait pas seulement un geste de diversité, mais une véritable richesse pour la créativité. Les studios gagneraient à explorer ces trésors narratifs au lieu de recycler ad nauseam les mêmes vieilles histoires. Et qui sait, cela pourrait même éduquer les jeunes spectateurs sur la diversité culturelle d’une manière divertissante et engageante. Imaginez, apprendre en s’amusant ! Quelle idée révolutionnaire.
Alors, chers auditeurs, la prochaine fois que vous vous retrouvez devant un remake de votre film d’enfance préféré, pensez à toutes ces histoires non racontées qui pourraient enrichir notre imaginaire collectif. Peut-être qu'un jour, Hollywood entendra notre appel. D’ici là, nous avons nos podcasts et nos livres pour explorer ces mondes fascinants.
Note sociale des grandes entreprises et production américaines.
Pour notre dernier segment, parlons de quelque chose qui nous concerne tous, même si c'est souvent caché sous un vernis de paillettes et de glamour : la responsabilité sociale des grandes entreprises et productions. Oui, je parle de vous, Disney et compagnie. On va décortiquer comment ces géants de l'industrie se positionnent socialement et ce que cela signifie vraiment. Spoiler : c'est souvent moins noble que ça en a l'air.
Prenons Disney. Ils se présentent comme des champions de la diversité et de l'inclusion, avec des films qui mettent en avant des personnages de toutes origines et identités. C'est bien beau, mais il ne faut pas oublier que derrière cette façade, il y a des décisions économiques stratégiques. L'inclusion, c'est aussi un bon business. Regardez "Black Panther" et "Encanto". Ce ne sont pas seulement des films, ce sont des produits qui visent des marchés spécifiques et profitables. Alors oui, on a des héros Africains et latinos, mais est-ce par pure bonté ou pour attirer un public plus large et diversifié ?
Et puis il y a le festival de Cannes. Ah, Cannes, où les stars défilent sur le tapis rouge en Prada et Versace, et où les discours en faveur de l'environnement et des droits de l'homme se multiplient. Mais combien de ces belles paroles se traduisent réellement en actions concrètes ? Prenons l'exemple de cette année : on a eu un festival supposément plus vert, avec des initiatives écologiques. C’est cool, mais quand on voit les jets privés et les yachts luxueux, on se dit que l'hypocrisie flotte aussi bien que le champagne.
Le problème, c’est que ces entreprises utilisent souvent leur engagement social comme un outil de marketing. Vous avez entendu parler du "greenwashing" ? C’est quand une entreprise prétend être écologique alors que ses pratiques réelles sont loin de l'être. Le même concept s’applique à la "social responsibility washing". En gros, ils affichent des valeurs progressistes pour améliorer leur image, tout en continuant des pratiques discutables en coulisse. Le tout, pour gagner de nouveau investisseurs bien plus que pour plaire au public.
Prenons Netflix, qui se targue de produire des séries avec une grande diversité de castings et des thèmes sociaux importants. Mais de l'autre côté, ils sont accusés de contribuer à la gentrification dans des villes comme Albuquerque, où ils ont installé leurs studios. C'est un peu comme dire que vous êtes végétarien tout en possédant un ranch de bétail. Il y a un mot pour ça : l'ironie.
Ce que je veux dire, c’est que nous devons être des consommateurs conscients. Applaudir les gestes progressistes, oui, mais aussi questionner la sincérité de ces entreprises. Il ne suffit pas de voir une entreprise mettre un drapeau arc-en-ciel sur son logo en juin pour la considérer comme un bastion des droits LGBTQ+. Nous devons demander des actions concrètes et durables, pas seulement des coups de pub bien calculés.
Alors, quelle est la solution ? Peut-être qu'il est temps pour nous, en tant que consommateurs, de demander plus de transparence et de responsabilité. Exigeons des entreprises qu’elles prouvent leurs engagements avec des actions réelles, pas juste des publicités bien tournées. Parce qu'à la fin de la journée, c'est nous qui avons le pouvoir de changer les choses en soutenant ceux qui agissent vraiment et en dénonçant ceux qui jouent un double jeu.
Conclusion.
Eh bien, on arrive déjà à la fin de cet épisode. Pour récapituler : les reboots, c’est souvent du réchauffé avec un peu de sel. Les contes classiques deviennent des glaces à l’eau sous l'effet Disney, et les entreprises qui nous vendent du rêve, eh bien, elles ne font souvent que ça : nous vendre du rêve.
Avant de nous quitter, un petit teaser pour le prochain épisode. On va parler des "stans". Vous savez, ces fans ultra-dévoués qui idolâtrent leurs célébrités préférées au point de devenir un peu flippants. Le terme "stan" vient de la chanson d’Eminem, où un fan obsédé devient carrément dangereux. Donc, préparez-vous à plonger dans l’univers des fandoms extrêmes, des tweets frénétiques et des guerres de hashtags. Ça promet d’être épique.
Merci à tous d’avoir écouté. Si vous avez aimé cet épisode, n’oubliez pas de nous suivre sur les réseaux sociaux, de laisser un commentaire et de partager vos idées de sujets pour les prochains épisodes. Vos retours sont comme le beurre dans un croissant : essentiels pour que ça reste agréable.
Allez, je vous laisse retourner à vos vies trépidantes. N’oubliez pas, restez curieux, restez critiques et, surtout, restez vous-mêmes. À la prochaine, avec un cappuccino à la main et un croissant bien frais. Salut !
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