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Too Much ? Non, juste assez : THE Dove Cameron ERA

Dernière mise à jour : 22 avr.



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Allez, on se prépare un petit cappuccino (bien mousseux, évidemment) et on sort le croissant du four, parce qu’aujourd’hui, on découvre la métamorphose la plus inattendue de la pop culture récente. Bienvenue dans l’épisode de Cappuccino & Croissant où on parle de Dove Cameron, l’ancienne gamine Disney qui a un jour entonné “On Top of the World” d’Imagine Dragons en virevoltant sur un plateau coloré… pour finalement nous retourner le cerveau et nous envoyer, en 2025, un uppercut électro queer baptisé “Too Much”. Autant vous prévenir, ce n’est pas juste un chapitre de plus dans la longue histoire des popstars : c’est un livre entier, un grimoire, où se mêlent illusions, traumas, confettis, angoisses, conquête de soi et—bien sûr—trap-pop feutrée. Oui, c’est possible tout ça à la fois.


Qu’on l’aime ou qu’on la découvre, Dove Cameron impose un univers qui oscille entre douceur sucrée et rébellion ardente. On pourrait croire, au départ, qu’elle est ce prototype parfait de la star Disney sage et polissonne, sauf qu’en vrai, elle n’est jamais restée bien rangée dans la case qu’on voulait lui attribuer. Elle a choisi “Dove”, comme on choisit la paix au milieu du chaos, en hommage à son père qui la surnommait ainsi. Mais attention, la colombe n’est pas ici symbole de neutralité cucul : c’est plutôt l’oiseau qui apprend à se reconstruire après avoir frôlé l’extinction. Parce qu’on ne va pas se mentir, cette nana en a bavé, entre le suicide de son père, le harcèlement scolaire hardcore et l’exigence quasi fascisante d’une industrie qui veut vous mettre dans un moule avant même que vous ayez votre première carte d’identité.


Dans cet épisode (que j’ai envie de nommer “Welcome in the Dove Era”), on va scruter chacun de ses masques, ou plutôt chacune de ses peaux qu’elle a dû troquer pour survivre. On parlera bien sûr de l’époque Disney : Liv & Maddie, Descendants, la pop candy. On évoquera le duo The Girl and The Dreamcatcher, cette parenthèse musicale où elle semblait gentiment s’essayer à autre chose mais sans vraiment oser tout envoyer balader. Et puis, on plongera dans cette zone de turbulence post-Disney, le fiasco Powerpuff (oui, la série avortée, échec cuisant, c’est pas nous qui le disons, c’est la CW), et surtout cette démarche quasi kamikaze de tout supprimer sur Spotify pour renaître à sa façon. À ce moment précis, elle a choisi la radicalité. Une purge artistique totale, un “reset” numérique. Qui fait ça, franchement ? C’est comme si vous vendiez votre maison, brûliez vos carnets et décidiez d’emménager dans la voiture. Un truc fou… mais qui lui a donné un second souffle.


Ensuite, gros plan sur son virage queer-pop, avec la bombe “Boyfriend” (sortie en 2022) qui a fait vibrer TikTok et calmer définitivement les sceptiques. Soudain, tout le monde a réalisé : “Attends, la meuf à la double casquette Disney, c’est aussi celle qui nous sort un hymne queer claquant et nous parle de sexualité dans une ambiance feutrée-hypnotique ?” Oui, cher public, c’est le même être humain. Dove Cameron, c’est la petite princesse transformée en créature nocturne qui s’émancipe en pleine lumière. On fera un saut dans sa construction visuelle—parce que si vous avez jeté un œil à ses clips, vous savez qu’elle ne fait pas les choses à moitié. Sur scène, c’est mi-Burton mi-catwalk Mugler. Elle alterne perruques brunes, cuirs, silhouettes androgynes, parfois un retour au blond “iconique” juste pour nous rappeler qu’elle maîtrise tous les codes (et qu’elle s’en amuse). Cette réflexion sur l’image, c’est pas de la coquetterie superficielle : c’est un engagement. Quand, dans “Breakfast”, elle inverse le rapport de pouvoir, c’est aussi sa manière de dire que la féminité est un terrain de lutte politique et culturelle. Et ça, mes ami·e·s, ça fait du bien de le voir illustré autrement qu’à coup de grands discours ennuyeux.


Par ailleurs, impossible de passer à côté de la facette militante. Car Dove n’est pas seulement “queer-friendly”, elle est ouvertement queer, engagée, vocalement féministe, lucide sur les violences systémiques—et à l’aise à l’idée de s’associer à des causes. Elle a vécu de plein fouet la tragédie du suicide familial, la dépression, les injonctions toxiques sur l’apparence. Alors forcément, ça laisse des marques, mais aussi un moteur colossal quand il s’agit d’incarner un message. Puis, en 2024, bam, pause-café obligatoire : elle a mis sa carrière en suspens pour raisons de santé mentale. Je ne sais pas vous, mais moi, je trouve ça d’un courage admirable. Dans une industrie qui carbure à la productivité effrénée, s’arrêter, c’est risqué. Pourtant, c’est précisément ce qui l’a relancée plus forte que jamais. Comme quoi, parfois, il faut reculer un bon gros coup pour mieux sauter ensuite. Et devinez quoi ? Le saut fut réussi puisqu’elle nous sort “Too Much” en 2025, un single électropop qui fait d’elle la capitaine de son propre navire. Loin de la Disney girl qu’on imaginait, elle navigue désormais en pleine haute mer, stylée comme jamais.


Au final, ce voyage dans l’univers de Dove Cameron, c’est l’histoire d’une enfant caméléon devenue artiste complète. Rien n’est trop linéaire, tout est question de cassure et de reconstruction. Si vous cherchez une success story calibrée, passez votre chemin : ici, la fragilité est un atout, les échecs sont des tremplins et la pop se fait l’écrin d’une identité multiple. Dove, c’est l’antithèse de la star lisse. Elle a laissé son plumage changer de couleur au gré de ses remises en question, pour finir par s’assumer dans ce qu’elle nomme elle-même un “processus alchimique”. Et vu la direction qu’elle prend, on a l’impression qu’elle n’a pas encore fini de muter. Personnellement, je suis prête à la suivre pour la suite, cappuccino à la main, croissant dans l’autre, parce que ça va être funky. On va se régaler : du drame, de la pop, du queer, de la modosphère, de la militance… Un cocktail fort, un cappuccino corsé, une vibe post-ado cynique que j’adore.


Dans l’épisode, on va découper ça en plusieurs strates : d’abord, son enfance à Bainbridge Island, l’expérience traumatique du harcèlement et du suicide parental. Ensuite, on attaquera l’ère Disney, la double image, l’univers pastel, la pression d’être deux personnages en même temps (à l’écran et peut-être dans sa propre tête). On embrayera sur l’échec retentissant de Powerpuff (les “fleurs” ont fané vite…), comment ça l’a poussée à faire table rase de son ancien catalogue. Puis, on se plongera dans la renaissance queer-pop, ce moment salvateur où elle se révèle plus sincère que jamais. Sans oublier un zoom sur son esthétique badass, du “goth glamour” à la symbolique de ses nombreux tatouages. Enfin, on atterrira sur son présent et son futur en 2025 : “Too Much” et ce qu’on peut attendre de sa part. Spoiler : c’est prometteur, et ça ne va pas juste vous secouer, ça va vous hypnotiser. Et quand on aura tout décortiqué, on lâchera la punchline finale, un petit moment d’extase cappuccino-croissant, avant de vous rappeler de vous abonner, parce qu’après tout, vous le savez : “If you like it, put a ring on it.” Ou un like, un follow, un pigeon voyageur, on prend tout.


Alors, installez-vous confortablement, enfoncez-vous dans vos écouteurs moelleux, et préparez-vous à une plongée totale dans la Dove Era. Parce que oui, elle s’appelait Chloe, et elle est devenue Dove. Et que derrière ce changement de nom, il y a une renaissance. Ici, dans Cappuccino & Croissant, on adore les métamorphoses, surtout quand elles se font avec un sens du style et de la provoc. Bienvenue à tous, c’est parti pour l’Intro la plus longue de votre vie (mais toujours dans la limite des 2 à 3 minutes, promis !). Let’s go.


1. CHLOE, L’ENFANT CAMÉLÉON


C’est l’histoire d’une petite fille née à Bainbridge Island, tout près de Seattle, entourée d’arbres, de théâtres communautaires et d’une ambiance “culture alternative”. On pourrait s’imaginer une enfance paisible, pleine de roulades dans l’herbe et de gâteaux à la cannelle, mais la réalité fut plus mouvementée. Chloe Celeste Hosterman – future Dove Cameron – voit le jour le 15 janvier 1996 dans un foyer qui encourage la créativité tout en cultivant ses propres tourments. À huit ans, la gamine foule déjà les planches du Bainbridge Performing Arts, participant à des adaptations locales de comédies musicales. L’odeur des coulisses, le frisson des projecteurs, c’est déjà son terrain de jeu.


Ses parents la poussent à développer ce talent, mais c’est un équilibre précaire : le couple divorce, la petite Chloe grandit dans un climat familial pas toujours serein, tandis qu’elle-même subit un harcèlement scolaire à rendre n’importe qui cinglé. Imaginez : on l’enferme dans un placard, on lui balance des lames de rasoir en la priant de se suicider. Oui, c’est violent. Oui, c’est le genre d’expérience qui pourrait briser n’importe quel ado. Dans son cas, ça lui donne paradoxalement l’envie de se protéger par l’art. Plus elle est mise à l’écart, plus elle se réfugie dans le chant, le théâtre, la danse. Tout, plutôt que de faire face à la cruauté de l’école.


Son père, Philip, a des troubles mentaux sévères, et c’est un sujet épineux dans la famille. Il est très créatif, fan de jazz et de films cultes, mais son instabilité prend parfois le dessus. Lorsque Chloe a 15 ans, le drame tombe : Philip se suicide. Un séisme. Un trou béant dans la vie de l’adolescente, qui se retrouve brutalement confrontée à la perte et à la culpabilité. Pourquoi n’a-t-elle rien vu venir ? Pourquoi n’a-t-elle pas pu l’aider ? C’est le genre de questions qui vous ronge. Elle choisit alors de reprendre le surnom que son père lui donnait : “Dove”. Comme si, en adoptant ce nom, elle perpétuait sa mémoire tout en s’octroyant un nouveau départ.


Elle se renomme officiellement “Dove Cameron”. Un geste symbolique, émouvant, qui révèle aussi l’instinct de survie d’une gosse qui ne veut pas sombrer. Dove l’a souvent dit en interview : “Ce n’est pas juste un pseudo. C’est un rappel quotidien de pourquoi je fais tout ça.” Et on la croit sans peine, parce que quand la vie t’a déjà tant arraché, tu t’accroches à ce qui te reste.


Vers 14 ans, elle part à Los Angeles, au lycée de Burbank, pour pousser son rêve. Pas forcément un rêve hyper clair à ce moment-là, mais elle sait qu’elle veut chanter, jouer, créer. Là-bas, elle rejoint la chorale du lycée, se frotte à l’exigence de la scène californienne, se confronte à une compétition féroce. Mais la jeune fille n’a plus peur. Avec tout ce qu’elle a vécu, les critiques ou la concurrence, c’est de la rigolade. Autodidacte, elle refuse de se laisser formater par une école de chant classique ou des coaches qui cherchent à la standardiser. Au contraire, elle développe sa propre patte, un mélange de technique Disney (arrivera plus tard) et de déchaînement grunge hérité de Seattle.


Parce que oui, son père lui avait fait écouter du vieux rock, du jazz, des trucs qui ne ressemblent pas du tout à la pop acidulée dont on l’associera plus tard. En grandissant, elle se fait son propre micro-jukebox : Cream, Florence + the Machine, du gros son électro façon Justice ou Skrillex. Alors l’ado a une base musicalement large, ce qui lui sera très utile par la suite. Mais on y reviendra.


Ce qui est fascinant, c’est la manière dont elle transforme sa douleur en un bouclier artistique. Au lieu de se replier, elle se lance à corps perdu dans tout ce qu’on lui propose : comédies musicales locales, petits rôles, auditions à la chaîne, sans trop s’arrêter pour respirer. Pour beaucoup, c’est cette intensité qui la sauve du désespoir. Sans l’art, elle se serait sans doute écroulée. Ce qu’elle veut, c’est être reconnue pour ce qu’elle sait faire, mais surtout, elle veut prouver à elle-même qu’elle existe au-delà du trauma.


Or, être une ado vulnérable dans le monde du spectacle, c’est un sacré défi. Elle affronte déjà le regard moqueur de certains : “Oh, la petite meuf brisée qui rêve de gloire ?” Eh bien, c’est exactement ça : la “petite meuf brisée” qui va se réinventer. Ironiquement, on peut déjà voir en germe son futur style caméléon. Elle joue avec son look, change de couleur de cheveux, enfile des costumes scéniques au lycée. Tous ces déguisements sont comme des armures pour se blinder. Personne ne devine que derrière le sourire, il y a des larmes retenues.


Elle finit par attirer l’attention de Disney Channel lors d’une audition. Une histoire assez classique dans ce milieu, sauf que Dove a ce truc en plus : la capacité d’interpréter plusieurs personnalités sans se perdre. En fait, tout son vécu l’a habituée à ça : jouer un rôle pour survivre, c’est presque son quotidien. On n’imagine pas que cette “compétence” de s’adapter à outrance vient d’un besoin de protection, d’un traumatisme. Mais c’est exactement ce qui va la propulser dans la lumière : incarner simultanément deux personnages, Liv et Maddie, dans une série phare.


La suite, on la connaît : Disney l’embrigade (dans le bon sens comme dans le moins bon), elle devient officiellement “l’enfant star” qui fait rêver plein de gamins devant la télé. Sauf qu’en coulisses, elle se débat toujours avec les fantômes du père disparu, le harcèlement qu’elle a subi (et qui la hante encore parfois sous forme d’anxiété). Pour souligner l’importance de son traumatisme, elle confie en interview se sentir comme “une survivante qui a appris à changer de peau pour ne pas se faire dévorer”. On ne saurait mieux dire.


Cette période d’enfance et d’adolescence, en apparence un simple décor de série teen, est en réalité la fondation de tout ce qui va suivre. Sans la tragédie du père, sans le harcèlement, peut-être qu’elle ne se serait jamais réinventée. Sans l’exil à Los Angeles, elle n’aurait peut-être pas croisé la route de Disney. Bref, le puzzle est complexe, mais chaque pièce compte.


Ce premier segment, c’est donc le socle : Chloe, la gamine caméléon qui apprend à survivre sous des masques multiples. Loin de se poser en victime, elle se sert de chaque douleur comme d’une force potentielle. Avec cette détermination, c’est clair qu’elle n’allait pas en rester là. Et nous non plus, on ne va pas s’arrêter. Préparez-vous, parce que le prochain chapitre nous emmène dans un territoire flashy, acidulé, avec un zeste de cynisme : l’ère Disney, le duo pop, et le grand écart permanent entre l’image lisse et les tourments intérieurs.


Stay tuned, servez-vous un refill de cappuccino si besoin, et on file tout droit vers l’âge Disney–duo-pop qui aura, mine de rien, un sacré impact sur sa construction identitaire. Allez hop !


2. DISNEY, DUO POP ET DOUBLE IMAGE


Imaginez la scène : vous venez de perdre un père adoré, vous êtes encore ado, et boum, vous décrochez un rôle chez Disney Channel qui vous propulse sous le feu des projecteurs. Un rêve pour certains, une sacrée épreuve pour d’autres. Pour Dove Cameron, c’est un peu les deux à la fois. On est en 2013, elle a 17 ans et s’apprête à incarner non pas un, mais deux personnages principaux dans la sitcom Liv & Maddie. Deux jumelles aux personnalités opposées : Liv, la starlette qui rentre d’Hollywood, et Maddie, la basketteuse un peu garçon manqué. Ça cartonne direct : 5,8 millions de téléspectateurs sur l’épisode pilote, un record sur Disney Channel.


Si on fait un peu de psycho de comptoir (et je vous promets, j’adore la psycho de comptoir avec un croissant), on se dit que le destin est ironique : Dove doit jouer deux rôles contradictoires, alors qu’elle-même se sent déjà écartelée entre la Chloe blessée et la Dove qui se forge une nouvelle identité. À la télé, elle s’éclate, en coulisses, elle navigue entre le deuil et l’adaptation à une machine Disney qui veut des visages souriants, du marketing calibré, une bonne dose de “fun familial”. Eh bien, elle fait le job. Tellement bien, d’ailleurs, qu’elle finira par décrocher un Daytime Emmy Award en 2018.


La série Liv & Maddie se prolonge sur plusieurs saisons et devient un incontournable des ados. Le générique “Better in Stereo”, chanté par Dove, se hisse en tête des charts Billboard Kid Digital Songs. Les petites sœurs, les petits frères, tout le monde danse. Dove, elle, continue de masquer ses failles sous le costume. Elle confiera plus tard qu’elle se sentait parfois “fragmentée” : “En jouant deux rôles, j’avais l’impression de pratiquer la dissociation au quotidien”, a-t-elle raconté, mi-sarcastique, mi-sérieuse.


Parallèlement, la machine Disney se met en branle pour lancer un nouveau téléfilm musical : Descendants, sorti en 2015 et réalisé par Kenny Ortega. Dove y interprète Mal, la fille de Maléfique. Ça pète, c’est coloré, c’est un carton immense. Les musiques du film (dont “If Only” et “Rotten to the Core”) trustent les tops. Les gamins se déguisent en Mal pour Halloween, Dove devient une idole planétaire chez les moins de 15 ans. Elle reprend du Imagine Dragons dans la BO de Liv & Maddie, tout le monde trouve ça trop cool, la sauce Disney a pris. Sauf que la réussite est tellement publique que c’en est presque étouffant. Parce que l’image qu’on lui renvoie, c’est “Princesse Disney, gentille, souriante”. Or, on sait que derrière, la tristesse la poursuit, et qu’elle meurt d’envie de tester d’autres registres.


C’est sans doute pour ça qu’en 2015, elle monte un duo pop avec Ryan McCartan, son compagnon de l’époque (et co-star). Le groupe s’appelle The Girl and The Dreamcatcher, et on ne peut pas faire plus “disneyesque” dans le délire. Des chansons teen-pop, des clips pleins de couleurs, tout ça reste dans la sphère Disney-friendly, même si on sent un effort pour sortir du cadre. Elle veut composer, s’exprimer, sauf que c’est encore codifié. Les titres “Written in the Stars” ou “Glowing in the Dark” n’ont pas franchement la radicalité dont Dove rêverait plus tard.


Le duo, c’est un exutoire partiel, mais ça ne suffit pas. Elle lâche quelques indices d’un malaise : “J’essaie de trouver ma voix en tant qu’artiste, mais je suis encore dans des rails.” À ce moment, Ryan McCartan et Dove semblent former le couple parfait made in Disney, mais la réalité, c’est qu’ils vont rompre en 2016. Et le duo pop s’éteint vite. Alors qu’elle quitte cette relation, Dove semble réaliser qu’elle veut “devenir plus que ce que Disney lui permet”. Elle a beau avoir “toutes les opportunités du monde” (comme on lui répète), la liberté créative, c’est autre chose.


Ensuite, il y a Descendants 2 et Descendants 3. Mal devient un personnage culte pour toute une génération. Les BO se vendent par camions, on la voit dans tous les magazines pour ados, elle accumule les interviews où on lui demande : “Alors, c’est quoi ta chanson Disney préférée ? Tu as un petit ami, Dove ?” Elle sourit, elle répond poliment, mais on la sent parfois au bord de l’explosion. Elle incarne Mal, l’anti-héroïne ado, ce qui est déjà un peu plus “dark” qu’une princesse, mais ça reste un format très grand public.


Le succès est tel qu’on ne peut pas vraiment parler d’échec. C’est plus une sorte d’enfermement doré. Les fans l’adorent, Disney la chouchoute, mais cette image lisse commence à la peser. Même le fait de jouer deux jumelles dans Liv & Maddie est significatif : d’un côté, la star flamboyante, de l’autre, la fille plus sportive et discrète. Il y a déjà ce concept d’identité double, voire multiple, qui résonne avec sa quête perso. Elle confie : “Je jouais deux jumelles… ironique pour une fille qui, déjà, se divise en deux pour exister.”


Pendant ce temps, elle s’essaie à la musique solo via les BO officielles. Mais c’est du Disney pur jus : calibré, ado, sucré. On est à des kilomètres de ce qu’elle fera plus tard avec “Boyfriend” et ses atmosphères électro-sensuelles. Cependant, elle emmagasine de l’expérience : sessions studio, interviews, shows télé. Elle apprend le métier, explore un peu, perfectionne son chant. D’une certaine manière, cette phase la prépare à la suite, même si elle s’y sent à l’étroit.


Un signe de ras-le-bol ? Vers la fin de son contrat Disney, elle se montre plus caustique en interview, laisse filtrer des pensées plus sombres. Elle commence à se teindre en violet pour Descendants, adoptant un style plus punk sur les tapis rouges. Les fans, surtout les plus jeunes, ne se doutent pas qu’elle est déjà en train de réfléchir à son échappée.


Pour nous, spectateurs plus adultes, c’est fascinant de voir cette dichotomie. Disney lui a donné une plateforme gigantesque, lui a permis de travailler son art, l’a exposée à des millions de gens. Mais Disney, c’est aussi un système rodé qui vend un fantasme familial. Dove, elle, a des cicatrices, des souffrances, une soif de créer autre chose que de la guimauve. Est-ce que cette période lui a fait gagner un temps fou ou est-ce qu’elle lui a mis des bâtons dans les roues ? Sans doute un peu des deux.


On pourrait conclure que tout n’est pas noir ou blanc : elle apprend la discipline, la rigueur, se fait connaître, mais “avec un goût amer dans la bouche” dira-t-elle plus tard. Et ce double jeu, c’est l’étape nécessaire pour passer à la suite. Comme la chenille dans son cocon, elle se prépare à éclore.


En 2017-2018, la série Liv & Maddie s’achève, tout comme la collaboration musicale avec Ryan McCartan. Les fans remarquent que Dove évolue physiquement (son style vestimentaire, sa posture), presque comme si elle voulait rompre avec son image d’adolescente souriante. Elle continue à jouer dans d’autres productions Disney, mais on sent la lassitude pointer. Le cynisme doux s’immisce quand elle répond aux questions type : “Alors, ça fait quoi d’être une star Disney ?” – “C’est super… et ça craint.” On devine qu’elle fait bonne figure, parce qu’elle a un certain professionnalisme, mais que l’aile de la colombe bat de plus en plus fort, prête à se casser loin de la cage, même dorée.


Voilà donc comment on peut résumer ce chapitre : la phase Disney est un succès retentissant, mais en demi-teinte pour sa propre construction. Elle se trouve confrontée à une double image – l’étoile qui brille et l’ado en souffrance, la pop acidulée et l’identité en plein questionnement. Ça lui ouvre un public énorme, mais la prive pendant un temps d’explorations plus profondes.


Et c’est là qu’on va enchaîner vers l’épisode Powerpuff & purge artistique. Parce qu’après avoir joué des jumelles, une anti-princesse, et s’être aventurée dans un duo pop gentil, elle va connaître un joli échec qui va tout faire exploser. Parfois, se prendre un mur, c’est le meilleur moyen de changer de direction. Et pour Dove Cameron, ce mur s’appelle “le pilote fuité de Powerpuff Girls” et la suite, vous allez voir, c’est… explosif.


3. POWERPUFF & PURGE ARTISTIQUE


Alors, on est en 2021, et l’annonce fait grand bruit : la CW veut produire une version live-action de Powerpuff Girls (oui, le dessin animé culte des années 2000). Dove Cameron est castée pour incarner Bulle (Bubbles en VO), la plus candide du trio, aux côtés de Chloe Bennet et Yana Perrault. Les fans sont partagés : d’un côté, “Wow, trop cool de voir Powerpuff en vrai !” De l’autre, “Disney star pour jouer Bulle ? Ça va être ultra kitsch.” Dove, elle, semble y croire, espérant casser un peu son image tout en restant dans un univers pop.


Sauf que le destin s’en mêle. Le script fuite sur Internet avant la sortie du pilote, et c’est un désastre. Les dialogues sont jugés ridicules, la tonalité se veut edgy mais sonne ringard. Le public se moque, crie au scandale. La CW, gênée, ordonne de retravailler le pilote, puis finit par l’abandonner complètement. Du jour au lendemain, le projet Powerpuff est rangé au placard. C’est la honte pour tout le casting, y compris Dove qui se prend un flot de commentaires sarcastiques sur les réseaux : “Encore un raté d’actrice Disney qui essaie de faire du sexy trash.”


Sur le moment, c’est un coup dur. Dove traverse aussi une période de doutes vis-à-vis de sa musique. Elle a déjà tenté quelques singles solos, style “Bloodshot” et “Waste” en 2019, flirtant avec une ambiance un peu plus sombre, mais ça ne décolle pas. Les amateurs de teen-pop Disney ne suivent pas forcément, et le grand public n’a pas encore capté qu’elle avait changé de cap. D’autant qu’elle sort LazyBaby début 2021, un titre aux sonorités disco-pop sympa, mais pas encore révolutionnaire.


Et là, plutôt que de se laisser abattre, Dove fait quelque chose de radical : elle efface absolument tout son ancien catalogue musical des plateformes de streaming. Vous imaginez ? Tous ses singles précédents, pouf, disparus de Spotify, Apple Music, etc. Une purge numérique qui laisse ses fans interloqués. “Mais pourquoi ?” s’interrogent-ils, mi-effrayés, mi-fascinés. Dove explique qu’elle n’était pas satisfaite de la direction artistique prise jusque-là, qu’elle veut repartir de zéro. C’est un geste quasi suicidaire, commercialement parlant : plus de revenus de streams, plus de repères pour le public, plus de “passif”. Mais c’est un reset total, un acte quasi punk.


Dans les interviews, elle se montre sarcastique : “Powerpuff ? C’était l’univers alternatif. Celui où Dove virait Riverdale. J’ai choisi de virer tout court.” Le fiasco du pilote lui a collé la honte, mais ça a aussi été un signal d’alarme : elle doit cesser de courir après l’approbation ou la validation dans des projets bancals. Mieux vaut assumer son propre chemin, quitte à être incomprise. Dans la foulée, elle annonce se concentrer sur un nouveau projet musical, plus personnel, plus sombre, plus en phase avec qui elle est.


Le buzz TikTok de 2025 sur le script fuitant à nouveau ne fait qu’enfoncer le clou : des extraits ridicules du pilote circulent, tout le monde rigole devant cette version pseudo-adulte de “Moi, moche et méchant” sauce pop. Dove, elle, en profite pour lancer des vannes sur son compte, assumant le ridicule : “Je vous l’avais dit, c’était un univers parallèle. On a vite refermé la porte.” C’est ça aussi qui impressionne : sa capacité à se moquer d’elle-même. Elle ne fait pas semblant d’ignorer l’échec, elle l’embrasse, en fait un running gag, et trace sa route.


Pendant ce temps, le silence musical s’installe. Plus rien de nouveau, la page Spotify est quasi vide. Les gens se demandent ce qu’elle fabrique. La rumeur dit qu’elle bosse avec des producteurs plus underground, qu’elle explore des univers électro minimalistes, qu’elle veut sortir de la pop bubblegum. Tout le monde l’attend au tournant. Et c’est justement en 2022 qu’elle revient, subitement, avec un single coup de poing : “Boyfriend”.


Mais avant de spoiler ce qui nous attend au segment suivant, restons sur cette période 2021-2022, ce moment pivot où Dove se déleste de tout ce qu’elle traînait, un peu comme on jette ses vieilles fringues pour repartir nu, au sens figuré. “Powerpuff” est l’étincelle du ras-le-bol : la machine hollywoodienne qui bricole des projets fades, l’inertie d’une image Disney qui lui colle encore à la peau, tout ça l’énerve. Alors elle choisit la radicalité. Pour beaucoup de gens, ça ressemble à un saut dans le vide. Mais pour elle, c’est un acte de survie artistique, un besoin vital de se définir selon ses propres termes.


Ironiquement, l’échec de Powerpuff va sans doute plus servir sa carrière que si la série avait vu le jour et s’était transformée en nanar embarrassant. En tuant ce projet (et avec lui, la dernière illusion de pouvoir concilier “esprit Disney” et “esprit edgy”), Dove se libère. Elle va désormais pouvoir jouer dans la cour des grands, sur un terrain qu’elle choisit elle-même.


C’est un moment un peu cataclysmique, une transition : “Ok, j’ai foiré ce pilote, j’ai supprimé tout ce que j’ai produit avant. Maintenant, je fais quoi ?” Réponse : “Je me lance dans la ‘Dove Era’.” Un concept qu’elle tease discrètement dans quelques stories Instagram, avec des allusions ésotériques (allant jusqu’à mentionner des références à l’alchimie, la transmutation). On la voit passer du blond Disney au brun presque noir, elle sort en soirée avec un maquillage dark, évoque des influences gothiques, on devine une vraie renaissance en cours.


En quelques mois, c’est comme si elle s’était débarrassée de vieux costumes pour enfiler une tenue plus sombre, plus authentique. Cette purge artistique, c’est la fin d’une innocente colombe ? Peut-être. Ou alors, c’est la colombe qui sort finalement de sa cage pour déployer ses ailes noires. Quoi qu’il en soit, cette étape nous mène directement vers le véritable tournant musical. Celui où Dove Cameron va non seulement revendiquer sa queerité, mais aussi nous servir un electro-pop minimaliste et sensuel qui va en surprendre plus d’un.


Bref, la morale de ce segment : parfois, il faut un bon gros échec pour se permettre d’appuyer sur “reset”. Dove Cameron l’a fait en 2021. Et c’est ce qui ouvre la voie à la partie la plus excitante de son parcours : la renaissance queer-pop, l’alchimie sonore, appelez ça comme vous voulez, on s’en fout, tant que ça groove et que ça nous secoue de l’intérieur.


Vous êtes prêts ? Parce que la suite, c’est “Boyfriend”, c’est “Breakfast”, c’est “Bad Idea” et ça envoie du lourd. On file direct vers le segment 4, enclencher le turbo de la transformation musicale. Allez hop, on glisse là-dessus comme sur une plaque de verglas électro.


4. RENAISSANCE QUEER-POP & ALCHIMIE SONORE


2022, l’année d’un big bang pour Dove Cameron. Alors qu’on la croyait peut-être en PLS après la débâcle Powerpuff, elle refait surface avec un single nommé “Boyfriend”. Ça sort en février, un mois qui symbolise généralement l’amour, la Saint-Valentin, toutes ces mièvreries. Sauf que Dove n’a plus envie de jouer la carte de la romance straight adorable. Elle balance au monde : “I could be a better boyfriend than him.” Et là, c’est comme un électrochoc dans la sphère pop.


Petit point de contexte : jusqu’ici, Dove avait certes évoqué sa bisexualité (ou plus largement sa “queerité”), mais jamais au premier plan de ses chansons. Là, c’est clairement un cri assumé : “Je peux être le meilleur petit copain, parce que moi aussi, j’aime les filles.” Sans aucune métaphore mielleuse, sans détours. L’instru est minimaliste, dark, avec des touches de cuivres jazzy, des basses lourdes, un tempo presque R&B. Bref, tout l’inverse de la pop bubblegum Disney.


La magie opère : “Boyfriend” devient viral sur TikTok, tout le monde se l’approprie. Les ados queer, les femmes hétéros, les mecs gay, ça ne cesse de tourner en boucle. Sur les plateformes de streaming, ça grimpe jusqu’à la 12e place du Billboard Hot 100. Personne n’avait vu venir un tel carton, surtout pas l’industrie qui classait Dove dans le tiroir “ex-Disney, pas très dangereuse”. Mais si, en fait, elle est dangereuse pour ceux qui n’aiment pas qu’on bouscule l’ordre établi.


C’est plus qu’un hit musical, c’est un statement. Dove dit à la face du monde : “Oui, je suis queer, et alors ? Je joue avec les codes de la séduction, et je vous emmène dans un univers un peu cinématographique, un peu jazzy, un peu goth.” Dans le clip, en noir et blanc, elle apparaît plus femme fatale que jamais, et la symbolique flirte avec l’androgynie. C’est comme un film noir, un cabaret, un rêve éveillé qui nous ferait basculer dans un club un peu clandestin. Les gens adhèrent, s’identifient, ou sont juste fascinés.


Fort de ce succès, elle enchaîne avec “Breakfast”. Le morceau, lui aussi, pointe du doigt les rôles de genre, tout en balançant une prod électro-pop. Le clip cartonne, critique la soumission des femmes, renverse les rôles : Dove en businesswoman cynique, homme-objet en face, et voilà le patriarcat qui prend une petite claque symbolique. Elle tape là où ça fait mal : la décision Roe v. Wade vient d’être annulée aux États-Unis, et elle utilise sa plateforme pour exprimer sa colère. Son pop-féminisme n’est plus discret, il est revendicatif.


Dans la foulée, elle sort “Bad Idea” et “Girl Like Me” (reprise féminisée du célèbre “A Girl Like You” d’Edwyn Collins). Les fans y voient une suite logique : la sexualité féminine et queer est au cœur de ses paroles, avec un mélange de provocation et de second degré. Artistiquement, elle bosse avec des producteurs qui savent ciseler des beats moelleux, des nappes électro, des crescendos dramatiques. On surnomme ça la “pop-chiaroscuro” dans certains médias branchés, un terme pompeux pour dire qu’elle marie la lumière et l’ombre dans une ambiance feutrée.


En fin 2022, elle finit par annoncer la préparation d’un projet plus long, un EP ou un album, on ne sait pas encore trop, qu’elle baptise Alchemical Vol. 1. La référence à l’alchimie ? Le concept qu’on peut transmuter la matière brute (le trauma, la colère, la sensualité) en quelque chose de précieux et lumineux (la musique). Sur scène, elle assume totalement ce virage, adoptant un look gothique glamour, teinture brune, smoky eyes, paillettes noires, parfois un corset style victorien. On est loin du costard pastel de “Liv & Maddie”.


Le public plus adulte, qui avait snobé Dove version Disney, se met à l’écouter d’une oreille curieuse : “Tiens, elle a un vrai talent de compositrice, non ?” Eh oui, parce que c’est Dove elle-même qui co-écrit la plupart de ses nouveaux morceaux. Elle explique en interview : “J’ai toujours voulu composer. Disney me faisait chanter, mais ce n’était pas mon identité créative. Là, je me mets à nu.” Et ça paye. Les critiques saluent le tournant, la presse pop l’encense : Rolling Stone, Paper Magazine, Billboard… Tous notent qu’il y a une cohérence esthétique, un soin de la production, et surtout une sincérité rare.


“Boyfriend” se mue en véritable hymne queer. Sur TikTok, on voit défiler des chorés, des lip-sync, des confessions d’ados qui se reconnaissent dans cette démarche. Dove fait le tour des plateaux télé, arborant souvent une tenue androgyne, racontant son parcours, évoquant la question de la visibilité LGBTQ+. Aux American Music Awards 2022, elle remporte d’ailleurs le prix de “Meilleure Nouvelle Artiste”, un comble pour quelqu’un qui a commencé il y a dix ans ! Mais c’est un nouveau départ. Sur scène, elle livre un discours à la fois ému et militant, dédiant son prix à la communauté queer, en citant les victimes d’une fusillade anti-LGBTQ+ au Colorado. Elle en pleure, le public applaudit, l’émotion est palpable.


Le plus important, c’est que tout ça ne sonne pas comme un simple coup marketing. La démarche semble cohérente avec son vécu : harcèlement, deuil, questionnement identitaire, ras-le-bol du patriarcat. Elle puise dans ses fêlures pour sortir un son où s’entrechoquent la fragilité et la puissance. Son label, désormais, lui laisse plus de marge de manœuvre. Elle collabore avec des beatmakers branchés, se produit dans des showcases plus intimistes, bosse des visuels léchés.


Après l’explosion de “Boyfriend”, elle sort “Breakfast” et “Bad Idea” en single, cumulant des millions de streams. “Girl Like Me” se fait remarquer aussi par son côté rock-pop, qui prouve qu’elle ne se cantonnera pas à un unique style. Et fin 2022, le fameux Alchemical Vol. 1 arrive enfin, posant la base de son nouveau son : un mélange de pop alternative, de R&B, d’électro, de jazz, de trap feutrée. Le fil conducteur ? L’honnêteté crue et la sensualité sombre.


Quand on écoute Alchemical Vol. 1, on sent un univers complet : transitions atmosphériques entre les titres, interludes où on entend la voix de Dove nous parler d’amour, de perte, de renaissance. Des bruits de pluie, des respirations haletantes, des choeurs éthérés… C’est à la fois dramatique et minimaliste, presque cinématographique. Elle fait ce qu’elle avait toujours voulu : un concept. C’est un sacré contraste avec la pop calibrée de Disney.


En 2023, l’EP est bien installé, elle livre quelques concerts, bosse déjà sur la suite. Les fans se disent : “OK, on est dans la Dove Era, plus rien ne sera pareil.” Et voilà qu’en 2025, elle sort “Too Much”. Nouvelle ère ? Sans doute une continuité et un approfondissement. Les retours critiques indiquent un son plus confiant, plus électropop, moins sombre peut-être, comme si elle avait fait la paix avec certaines de ses angoisses. On y retrouve encore sa patte “groove feutré”, mais avec un côté affirmé, résolument pop, qui fait danser tout en balançant des messages perso.


Au fond, cette renaissance queer-pop, c’est la démonstration qu’après avoir purgé son passé, Dove a su sculpter une identité artistique solide. Fini le bricolage, fini les hésitations. On la considère désormais comme une autrice-interprète qui compte, une figure de proue de la pop moderne, capable de jouer sur des registres variés. Certes, elle reste un phénomène “jeune”, mais plus question de la résumer à “l’ancienne Disney girl”. Elle est entrée dans une phase d’alchimie où elle transforme ses peurs en un art qui parle aux gens.


Et ça dépasse la simple question musicale : c’est une prise de position politique, identitaire. Dove Cameron, c’est l’exemple de la gamine star, cabossée par la vie, qui finit par se révéler queer, subversive, engagée, tout en créant une pop accessible. Elle a chanté “I could be a better boyfriend than him” et toute une génération l’a crue sur parole. Ça, c’est fort.


Dans le prochain segment, on va décrypter l’image visuelle, l’esthétique qu’elle déploie pour accompagner ce renouveau. Parce que la musique, c’est une chose, mais chez Dove, le visuel est tout aussi crucial : looks Mugler, Versace, et le fameux style “goth glam” qu’elle a fait sien. Allez, on se retrouve juste après pour analyser comment elle performe la féminité (et la non-féminité) comme un véritable commentaire politique.


5. ESTHÉTIQUE, SYMBOLES & STORYTELLING VISUEL


Il suffit de jeter un coup d’œil à la timeline Instagram de Dove Cameron pour prendre la mesure de son évolution esthétique : on passe de la petite blonde Disney, sourire éclatant, robes colorées et ambiance “Disneyland”, à la brune ténébreuse en bustier corseté, smoky eyes, ambiance goth-chic. Et puis, surprise, en 2025, elle revient au blond, mais dans une version plus “délurée”, assumant le contraste comme pour dire : “Blonde Disney ? Oui, mais à ma sauce, les amis.”


Ce style n’est pas un simple effet de mode, c’est une extension de son identité. On peut dire que Dove performe la féminité comme un personnage. Parfois, elle opte pour un look androgyne, costume oversize et cravate, jouant sur l’ambiguïté des codes vestimentaires. D’autres fois, elle sort le grand jeu glam, robe Mugler vintage, talons vertigineux. Cet éclectisme se retrouve dans ses clips, où chaque détail est soigné : décors, lumières, gestuelle, tout raconte quelque chose.


Prenons l’exemple marquant du clip “Breakfast”, sorti en 2022. Elle met en scène un univers rétro, très années 50, mais inversant totalement les rôles de genre. Les mecs sont cantonnés à servir le café et à subir des remarques sexistes, tandis que Dove incarne la patronne cynique et impitoyable. Costard pantalon, cheveux gominés en arrière, rouge à lèvres sombre. L’esthétique est léchée, à la fois vintage et futuriste, et le message est clair : “Je peux être celle qui te traite comme un objet, c’est marrant quand c’est inversé, non ?” Un coup de poing visuel, doublé d’une satire politique : elle y répond à l’annulation de Roe v. Wade, pointant la violence faite au corps des femmes.


Les symboles sont légion chez Dove : ses tatouages, par exemple, racontent un véritable storytelling corporel. Elle en a une vingtaine, parfois minuscules, parfois plus visibles, et chacun a une signification. L’un rend hommage à son père, en reprenant une blague privée (“Candy is dandy”), un autre à sa fratrie, d’autres à la déesse féminine. Elle revendique l’idée que l’encre sur la peau est une forme d’art, une façon d’inscrire son histoire à même la chair. Sur les tapis rouges, elle n’hésite plus à les montrer, alors qu’à l’époque Disney, on les masquait souvent avec du maquillage.


Question look, elle navigue entre la haute couture et le style underground. Elle peut porter une robe Versace vintage (genre 1997, qu’elle adore) ou se pointer en cuir noir avec un collier à piques, le visage à peine éclairé par un halo rouge. Les make-up artists saluent sa créativité, car elle adore jouer avec des teintes inhabituelles, du contouring dramatique, des lèvres presque noires. Ça renforce cette aura “gothic pop” qui lui va comme un gant.


Pourquoi est-ce si politique ? Parce que Dove, venant de Disney, est censée représenter une forme de féminité ultra-lisse et commerciale. Briser ce moule, se brune-ifier (oui, j’invente des mots, #PodcastVibe) et assumer un côté edgy, c’est déjà une déclaration : “Je ne suis pas seulement la gentille petite blonde innocente, j’ai aussi un côté sombre, qui ne doit pas être diabolisé.” Et en jouant avec l’androgyne, elle envoie un signe clair : la féminité n’est pas une cage, c’est un terrain de jeu, et l’identité queer peut se manifester visuellement sous toutes ses formes.


On se souvient aussi du fiasco Powerpuff, où le look Bulle version live-action avait déjà fait hurler de rire. Qu’à cela ne tienne, Dove se sert de cette image colorée pour la détourner : elle n’hésite pas à poster des selfies où elle imite le style “Bulle” mais en version dark, comme si elle réécrivait le personnage à sa manière. Sur TikTok, elle a fait un duo moqueur avec des extraits du script fuite, en portant des couettes acidulées. Une façon de dire : “Je peux incarner la candeur ou la noirceur, c’est moi qui choisis.”


Certaines collaborations mode ont renforcé cette aura. Mugler, Versace, Balenciaga : des marques qui jouent souvent sur le théâtre du corps, la réinterprétation des silhouettes classiques. Dans les défilés, on la voit s’asseoir au premier rang, habillée d’une pièce coup de poing, parfois accompagnée de ses amis artistes ou personnalités queer. Le mélange mode/pop/queer est total. Dove a même déclaré : “J’adore me sentir comme un personnage sorti d’un rêve ou d’un cauchemar. Chaque tenue est un rôle.”


C’est aussi une artiste venue du théâtre musical, ne l’oublions pas. Elle a ça dans le sang : sur scène, elle surjoue parfois les gestes, les mimiques, parce que c’est son héritage Broadway. En 2023, dans la série parodique Schmigadoon!, elle se transforme en chanteuse de cabaret kitsch. Elle y met d’ailleurs un grain de drag, avouant s’inspirer des drag queens pour intensifier les expressions faciales. On retrouve ce même sens de la théâtralité dans ses clips, où elle n’hésite pas à exagérer les postures, les décors, pour faire passer un message.


Dans “Girl Like Me”, elle propose une sorte de performance mi-rock, mi-illusion d’optique, avec des jeux de miroirs, comme pour illustrer la multiplicité des identités féminines. Sur scène, elle manie des micros vintage, se drape de voiles noirs, puis claque un sourire ultra-bright comme pour mieux troubler l’ambiance. Tout est calculé, et en même temps, ça a l’air instinctif : c’est l’aboutissement d’années à jouer double ou triple rôle.


Cette dimension visuelle sert évidemment sa musique : plus la DA (direction artistique) est soignée, plus on s’immerge dans son univers. Au final, c’est cohérent avec ses thématiques : la liberté, la sensualité, la revendication queer, la bataille contre les stéréotypes. On la voit par exemple adopter des poses très glamour inspirées des pin-ups vintage, mais en inversant les codes (elle va porter un tailleur masculin strict, avec du rouge à lèvres hyper féminin). “Elle performe la féminité comme un personnage. Et c’est là que ça devient politique”, comme on le disait.


Et puis il y a ce retour au blond en 2025, après le brun ténébreux. Beaucoup crient à l’incohérence, mais elle répond : “Je me réapproprie le blond. Ce n’est plus le blond Disney, c’est le mien. Je suis capable d’être blonde, brune, bleue, tout ce que je veux.” C’est en quelque sorte boucler la boucle. Elle a vaincu le fantôme de l’ancienne image sage pour devenir une version plus assumée d’elle-même.


On oublie parfois que l’esthétique, c’est aussi un outil pour accrocher un public varié. On est en 2025, dans une culture saturée d’images, et Dove l’a bien compris : être une “artiste totale”, ça veut dire soigner autant l’oreille que l’œil. Elle n’hésite pas à convoquer des références multiples : Tim Burton, drag shows, mode 90’s, comics, film noir… Tout se mélange pour former une mosaïque unique.


Bref, derrière ces vêtements, ces coiffures et ce maquillage, il y a une démarche quasi militante et résolument artistique. C’est le prolongement scénique de ses chansons, un storytelling visuel qui complète le message de libération, de fluidité de genre, et de guérison à travers l’art. Du sang Disney, elle a gardé l’amour de la mise en scène, mais elle en a retourné les codes pour en faire un théâtre subversif.


Place maintenant au chapitre suivant, qui va justement creuser l’impact personnel et politique de cette évolution. Parce qu’au-delà de l’esthétique, Dove Cameron est devenue une porte-parole involontaire d’une jeunesse en quête de repères. Son coming out, ses prises de position, tout ça résonne chez des milliers de gens. Rendez-vous dans quelques secondes pour en discuter.


6. DOVE, LA MILITANTE VULNÉRABLE


Derrière le glamour et la pop, on trouve chez Dove Cameron une militante sincère, voire une vulnérable en quête de sens. Elle ne s’est pas contentée de faire des coups de com’ : elle a littéralement mis ses tripes sur la table, parlant ouvertement de son coming out queer, de sa santé mentale, et des combats sociopolitiques qui la touchent.

Son coming out, d’abord, a été progressif. En 2020, lors d’un live Instagram, elle laisse entendre qu’elle est “super queer”, sans vraiment en faire un événement orchestré. C’est une confession spontanée : “Je sais pas pourquoi j’ai envie de le dire maintenant, mais je le dis.” Pour beaucoup de fans, c’est un soulagement ; certains avaient perçu des indices, d’autres étaient surpris. Mais Dove, elle, ressentait le besoin d’être cohérente : “Je parlais de me sentir multiple, de m’émanciper. Comment taire un aspect si important de ma vie ?”


Suite à “Boyfriend” en 2022, ce coming out prend une dimension publique gigantesque. Le titre devient un hymne queer, et Dove se retrouve invitée à des événements LGBTQ+, accueillie comme une représentante. Sauf qu’elle n’avait pas forcément prévu d’endosser ce rôle. Elle confie s’être parfois demandé si elle avait “le droit” de se positionner ainsi, par peur de prendre la place de militants plus investis ou d’autres identités queer moins mises en avant. Finalement, elle se rend compte que la visibilité est essentielle : “Si j’ai une plateforme, et que je peux aider, pourquoi hésiter ?”


Ensuite, il y a la santé mentale. Dove a grandi avec le souvenir d’un père souffrant de troubles mentaux, qui s’est suicidé. Elle-même a traversé la dépression et l’anxiété, avouant avoir été “suicidaire à plusieurs reprises”. Elle en parle librement, sans pathos, parce qu’elle veut briser le tabou. Elle dit souvent : “Si on pouvait en parler avant d’arriver au point de non-retour, beaucoup de gens trouveraient une porte de sortie.” Elle milite pour une prise en charge plus accessible, insiste sur le rôle crucial de la thérapie. Quand elle remporte son prix de Meilleure Nouvelle Artiste aux American Music Awards 2022, elle dédie aussi sa récompense à “tous ceux qui se sentent seuls ou trop en souffrance pour croire en demain”.


En 2024, on la voit faire une pause carrière pour raison de santé mentale. Ça surprend pas mal de gens, surtout en pleine ascension : “Comment ça, elle prend un break alors que tout le monde veut travailler avec elle ?” Justement, c’est ça le courage : mettre sa santé avant le business. Pendant ce hiatus, elle se “recentre” — du yoga, de la méditation, des séances de thérapie intensive, de la lecture, dit-on. Elle revient en 2025 avec “Too Much” et le message que, parfois, il faut dire stop pour renaître. Son discours encourage d’autres artistes à assumer leurs propres limites.


Sur le plan sociopolitique, Dove est tout sauf timide. L’affaire Roe v. Wade en 2022 ? Elle réagit direct en publiant un long texte sur Instagram, accusant la Cour suprême de “retourner à l’âge de pierre” et invitant ses followers à soutenir des ONG pro-choix. Quand son clip “Breakfast” montre cette inversion de rôles (femmes patronnes, hommes objets), elle explique que c’est sa réponse artistique à l’atteinte aux droits des femmes. Certains crient à la provocation, mais elle persiste : “Il faut secouer le public pour qu’il comprenne l’injustice du patriarcat.”


Son féminisme s’illustre aussi dans ses interactions. Elle promeut souvent la sororité, met en avant d’autres artistes féminines, collabore avec des musiciennes (BIA, Khalid, etc.) et, en interview, pointe les doubles standards : “Quand un mec fait un clip sexy, on dit rien. Quand une femme s’assume, on la traite de provocatrice. C’est absurde.” Elle a beau être dans la pop, elle se voit comme une citoyenne du monde, responsable du message qu’elle envoie.


Concernant son histoire familiale, Dove ose désormais aborder le suicide du père, déclarant : “On ne guérit jamais totalement, mais on peut rendre ce trauma utile, en sensibilisant.” Elle associe parfois son histoire personnelle à des causes de prévention du suicide, se rend sur des plateaux pour en parler, ou glisse un petit mot à la fin de ses concerts. Pour elle, la vulnérabilité n’est pas une faiblesse, c’est une arme redoutable, parce qu’elle ouvre la voie à l’empathie et à la solidarité.


Un autre chapitre de sa vie privée intrigue : en 2025, on la voit au bras de Damiano David (le chanteur de Måneskin). Selon les rumeurs, ils seraient en couple. Les tabloïds s’en donnent à cœur joie, “le couple rock-queer, la fusion explosive !”. Pour Dove, c’est une relation qui incarne une forme de soutien mutuel, où chacun comprend le parcours de l’autre. Dans des interviews, elle dit : “Je me sens moins seule, il connaît la pression médiatique, la marginalité artistique, et ça fait du bien.” Certains fans fantasment déjà sur un featuring trap-rock. Qui sait ?


Quoi qu’il en soit, cette romance, réelle ou exagérée, illustre le fait qu’elle n’a plus peur de se montrer avec des partenaires de sexe différent, brisant l’idée qu’elle serait soit “hétéro, soit homo”. Elle revendique la fluidité, la complexité. Elle se montre parfois plus vulnérable, partageant des moments off sur Instagram où elle fait de la guitare avec Damiano, ou des selfies où elle pleure parce que la pression est trop forte. On est loin de la mise en scène parfaite des starlettes mainstream.


En parlant de mise en scène, on la voit aussi sur des plateaux télé, défendant des associations de santé mentale, participant à des collectes de fonds pour LGBTQ+ Youth Centers. Elle n’hésite pas à pointer du doigt certaines hypocrisies de l’industrie : “On nous vend des paillettes, mais on ne nous dit pas qu’on va y laisser notre santé mentale. Moi, je préfère être honnête.” Cette honnêteté lui attire parfois des critiques (“Trop dépressive pour être fun”), mais elle la considère comme non négociable.


En résumé, Dove la militante vulnérable, c’est un cocktail de passion, de fragilité assumée et de convictions fortes. Elle n’est pas le genre d’artiste qui fait semblant d’avoir la vie parfaite. Au contraire, elle utilise ses blessures pour nourrir son engagement. Coming out, féminisme, lutte pour la santé mentale, soutien aux droits LGBTQ+, mise en scène de la sexualité féminine comme arme politique, tout y passe. Et le plus dingue, c’est qu’elle parvient à faire ça sans donner l’impression de tomber dans la moralisation ou la leçon de morale. Elle propose de l’art, de la discussion, de l’empathie.


En la voyant ainsi, on comprend mieux comment son public, initialement ado, s’est élargi à des jeunes adultes en quête d’authenticité. Elle a su grandir avec eux, quitter le monde de l’enfance édulcorée pour affronter la vraie vie, et montrer que même en ayant commencé chez Disney, on peut devenir une artiste “sans filtre”.


Dans le prochain segment, on se projette en 2025 : où en est Dove Cameron, concrètement, et où veut-elle aller ? Vous verrez, entre la sortie de “Too Much”, les rumeurs de tournées, et peut-être un retour au cinéma, la suite est déjà bien balisée. On ne va pas s’ennuyer. Accrochez vos ceintures, la fin du voyage approche !


7. DOVE 2025


Cinq ans après le raz-de-marée “Boyfriend” et le fiasco Powerpuff, voilà Dove Cameron bien installée dans une nouvelle dynamique. On est en 2025, et elle vient de balancer “Too Much”, un single électropop nerveux et affirmé, qui officialise ce que certains pressentaient : elle est encore plus sûre de sa direction artistique, plus mature, moins en conflit avec elle-même.


“Too Much” s’inscrit dans la lignée de ses titres précédents, mais avec un twist. Les productions sont un peu plus lumineuses, sans perdre ce groove feutré. On sent qu’elle a franchi un cap : la noirceur qui imprégnait “Boyfriend” ou “Breakfast” a cédé la place à un propos toujours incisif mais un peu plus léger, comme si elle avait intégré ses traumatismes et était prête à avancer. Les paroles parlent d’excès, d’intensité, de passion débordante qu’on lui a souvent reprochée (“Tu es trop sensible, trop dramatique, trop… tout”). Mais au lieu d’en faire un drame, elle le transforme en fierté : “I’m too much? Good. That’s exactly how I wanna be.”


Sur le plan discographique, elle a publié Alchemical: Volume 1 en 2023, et certains bruits de couloir annoncent un Volume 2 qui clôturerait ce cycle. Mais le timing est incertain, parce qu’en 2024, elle a fait cette fameuse pause santé mentale, laissant planer un flou artistique sur la suite. Toujours est-il qu’en 2025, “Too Much” débarque comme premier extrait d’un nouveau projet, possiblement un deuxième album studio. Les fans sont ravis, la presse trouve ça cohérent : on retrouve l’esthétique “alchimique” de l’EP précédent, mais avec plus de confiance et un brin d’humour.


Côté tournées, les rumeurs se confirment : Dove envisage enfin de partir sur les routes pour rencontrer son public à travers le monde. Elle l’avait sous-entendu depuis 2022, mais le COVID, puis les impératifs de tournage, puis la pause… tout s’était mis en travers. Là, en 2025, elle se sent prête. La question est de savoir si elle fera une grosse tournée arena ou des salles plus modestes pour préserver l’intimité de son concept. Selon certaines indiscrétions, elle penche pour un format “théâtre pop” : des salles moyennes, un show scénarisé avec un décor évolutif, des chorégraphies minimalistes, et beaucoup d’interaction avec le public. Elle veut du live authentique, pas un gros barnum impersonnel.


Au cinéma, elle fait son retour plus discret, loin des paillettes Disney. Elle serait annoncée au casting de 56 Days, un thriller indépendant sur fond de paranoïa post-pandémique. Les fans y voient un pas supplémentaire vers une filmographie plus adulte. Quelques apparitions caméo sont également prévues dans la franchise Descendants, histoire de ne pas renier ses racines et de faire un petit coucou à Mal de temps à autre. Car mine de rien, ça reste un univers cher à son cœur, et elle sait que ses fans aiment cette continuité.


Quid de son statut de référence queer ? Elle l’assume, organisant parfois des meet-ups avec des associations LGBTQ+, participant à des concerts caritatifs. Les tabloïds continuent de jaser sur son couple avec Damiano David (toujours d’actualité ou pas, ça dépend des bruits). Elle rigole en interview : “Je crois qu’on fantasme plus sur nous que nous-mêmes.” Bref, elle a la vibe de quelqu’un qui assume tout, qui ne se justifie plus, et qui avance.


Dans ses prises de parole, elle insiste sur un point : la liberté créative est son objectif numéro un. Elle ne veut plus être cataloguée dans “la pop queer qui fait un carton sur TikTok”. Certes, elle est fière de cette audience, mais elle veut aussi explorer d’autres genres (rock, pourquoi pas du country alternatif, elle en a déjà parlé à demi-mot). À long terme, elle se voit réaliser ses clips, produire pour d’autres artistes, voire écrire des scénarios. Parce que oui, c’est une touche-à-tout.


On sent surtout qu’elle a trouvé un équilibre. Elle a fait la paix avec son passé Disney, la preuve : elle redeviendra blonde, version 2025, juste pour prouver qu’elle peut arborer ce look sans redevenir la gamine innocente. C’est un statement symbolique : “Ce blond me rappelle mon passé, mais désormais, c’est moi qui le porte, pas l’inverse.” Sur Insta, elle poste d’ailleurs des photos avant-après, évoquant sa résilience et son chemin parcouru.


Ce qu’il faut retenir, c’est que Dove Cameron, en 2025, c’est une artiste qui a conscience de sa force. Elle n’a plus ce syndrome de l’imposteur qui la rongeait. Elle a compris que son histoire personnelle – le deuil, l’ado harcelée, la star Disney, le fiasco Powerpuff, la suppression de son catalogue, le coming out – tout ça fait partie de son ADN artistique, et elle ne s’en excusera plus. Mieux, elle en rit parfois, elle l’utilise dans ses clips, elle en fait des anecdotes ou du storytelling.


Les fans, eux, sont impatients de voir comment va évoluer sa musique. “Too Much” a déjà confirmé le potentiel d’un nouveau chapitre, plus électro, plus mature, moins torturé. On spécule sur un album plus dansant, tout en gardant la patte introspective. On se demande aussi si elle va se produire dans des festivals majeurs type Coachella ou Lollapalooza. Tout est possible.


En somme, ce segment nous montre une Dove arrivée à un palier : non plus la jeune star qui cherche à s’émanciper, mais la femme qui a trouvé son chemin et qui regarde devant elle, sereine. Et c’est beau à voir, surtout quand on se rappelle d’où elle vient.


Il ne nous reste plus qu’à conclure ce long deep dive, à lâcher une punchline bien sentie. Mais avant ça, sachez juste que Dove Cameron a réappris à aimer la musique, à savourer la scène, et qu’elle nous promet encore de belles surprises. Comme elle aime le dire : “I used to be ‘too much.’ Now, I’m just enough for me.”


🔚 Conclusion


Et voilà, on arrive à la fin de ce grand tour d’horizon. Dove Cameron, c’est pas juste une fille qui est passée de Chloe à Dove, ni juste une ex-Disney qui s’est rebellée. C’est l’artiste qui a compris que pour se construire, elle devait d’abord tout déconstruire – l’image imposée, les traumas hérités, les attentes du public. Elle a tout envoyé valser, y compris sa propre discographie, pour renaître avec un son plus brut, plus personnel. Et ce qu’on a découvert, c’est quelqu’un d’authentique, qui a appris à transformer le “trop” en force.


Elle nous a balancé “Boyfriend” en pleine figure, et on s’est tous dit : “Ok, elle vient de franchir une ligne, et on adore.” Elle nous a parlé d’angoisse, de thérapie, de féminisme, de queerité, tout en nous servant des clips léchés où elle inverse les rôles de genre ou se glisse dans la peau d’une vamp gothique. Elle a brisé l’écran rose de Disney, pour peindre un tableau plus sombre, plus nuancé, et franchement, on ne va pas bouder notre plaisir.


Aujourd’hui, en 2025, Dove assume tout : son héritage, sa fragilité, sa renaissance. Elle a des tatouages qui racontent son histoire, une communauté queer qui la soutient et qu’elle défend, une pop électro qui fait danser et réfléchir à la fois. Elle est “too much” ? Non, elle est pile ce qu’il faut, et c’est ce qu’on attendait secrètement d’elle depuis longtemps.


Si vous avez kiffé ce deep dive, n’oubliez pas de vous abonner : je suis sur TikTok, Instagram, X (oui, l’ancien Twitter, on ne s’y fera jamais), Bluesky, et puis, devinez quoi, j’ai un site web, avec tout plein de goodies. Vous pouvez retrouver l’intégralité des épisodes, et puis mes chansons, ma musique sur YouTube, Spotify, Deezer, tout ce qui existe.


Et si vous voulez prolonger l’expérience, sachez que vous pouvez retrouver mes livres (et oui, version papier, Google Livres, Amazon Kindle, tout y est, un brin d’auto-promo, vous m’en voudrez pas, hein ? 💙).


Sur ces entrefaites, on va se quitter en douceur. Laissez la basse vous envelopper, repensez à tout ce parcours chaotique et magnifique. Souriez en vous disant que, finalement, être “too much”, c’est la meilleure chose qui puisse vous arriver.


Moi, je vous laisse avec votre cappuccino (froid, peut-être, mais perso c’est comme ça que je bois mon café) et votre croissant (probablement déjà englouti). Merci de m’avoir suivis, et surtout, restez curieux, restez libres, et restez vous-même. À la prochaine, avec Cappuccino & Croissant. Et rappelez-vous : parfois, pour trouver sa voix, il faut oser détruire le décor. Allez, salut !

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