top of page
1.png

3RACHA : genèse d’un son incontrôlable. - RACHA FILES 1/5

Dernière mise à jour : 25 avr.


Avant que les cris ne fassent trembler les stades, avant les lightsticks vendus à prix d’organe, y’avait trois mecs. Trois silhouettes en hoodie noir, un laptop en PLS, et des sons balancés sur SoundCloud à une heure où même l’algorithme dort.


Cette semaine, on commence une série spéciale en cinq épisodes sur Stray Kids, mais pas celle du drama ou des fancams. Non, on va parler musique, architecture sonore, et pourquoi ce groupe — malgré l’industrie qui digère tout — est resté fondamentalement ingérable. On va pas vous résumer leur wiki : on va analyser ce qui fait d’eux un glitch dans la matrice K-pop. Et on commence là où tout a explosé – 3RACHA. Cet épisode est le premier d’une série spéciale en cinq volets dédiée à Stray Kids. Chaque mois, un nouveau chapitre.


Aujourd’hui, on démonte le capot. On parle de ceux qui font les beats, pas ceux qui dansent dessus. Des trois gars qui foutent des glitchs dans l’industrie comme on fout un pavé dans la vitrine. Ils n’avaient pas de plan B. Juste un FL Studio qui plante, et assez de rage pour en faire une esthétique. 3Racha,  ce n’était pas une sous-unit. Ce n’était même pas un projet. C’était une prise d’otage sonore. Une cellule-mère qui, dès 2017, posait les fondations de ce que deviendrait Stray Kids : un groupe autoproduit, ingérable, et foutrement brillant.


ORIGINES SONORES : 3RACHA, LE PATIENT ZÉRO


C’est fou comme les histoires de garage band cliché peuvent parfois décrire la réalité. Sauf qu’ici, le “garage” était plutôt une chambre de dortoir JYP, le “band” se résumait à trois trainees surexcités, et au lieu d’une guitare approximative, on avait des prods digitales balancées sur SoundCloud. Je me souviens être tombée sur leurs premiers morceaux en fouinant, et j’ai d’abord cru à un délire de potes qui s’amusaient avec un micro bon marché. Grosse erreur d’appréciation. 3RACHA, c’était dès le début la graine de ce qui deviendrait Stray Kids, et ils le prouvent dès janvier 2017 avec leur première mixtape, publiée sur SoundCloud et YouTube, alors même qu’ils étaient encore dans l’anonymat le plus total.


Bang Chan, qu’on appelle aussi CB97 quand il enfile sa cape de producteur, est l’Australien d’origine qui a réuni tout ce beau monde. À l’époque, on pourrait presque le surnommer “Mad Scientist” vu son sens inné pour l’arrangement. D’après papermag.com, c’est lui qui cuisine l’essentiel des beats, armé d’une détermination féroce et d’une capacité à rester éveillé quand tout le monde dort. Puis, y a Changbin, alias SPEARB, le rappeur à la punchline aussi incisive qu’un espresso mal dosé, et Han, alias J.ONE, un parolier capable de pondre un couplet complet en moins de temps qu’il ne faut à mon café pour refroidir. Tout ce petit monde s’est dit un jour : “Allez, on va balancer nos morceaux en ligne toutes les deux semaines.” Tu parles d’un défi. Sur SoundCloud, ça se concrétise par une pluie de titres rap/hip-hop où se mélangent braggadocio, introspection et petits glitchs électroniques. Le style est brut, pas encore ultra fignolé, mais déjà porté par une ambition énorme.


Ils publient un EP complet en avril 2017, “J:/2017/mixtape” (soundcloud.com). Oui, le nom ressemble à un dossier Windows corrompu, mais c’est assumé : tout l’esprit 3RACHA est là. Chan produit la majorité des pistes, Changbin y glisse un titre qu’il produit lui-même, Han s’amuse avec les lyrics, et au final on obtient un rendu artisanal, à la fois chaotique et maîtrisé. Les thématiques sont déjà claires : l’envie de se faire remarquer, de revendiquer un flow agressif, et de montrer qu’ils ne sont pas qu’une curiosité de sous-sol. Sur des forums comme HIPHOPLE, ils annoncent fièrement le programme : “1, 2, 3RACHA get spotlight.” On sent l’ironie : personne ne les connaît, mais ils se sentent déjà promis à un destin flamboyant.


Entre deux publications, Bang Chan, Changbin et Han continuent d’échafauder des plans qui vont plus loin qu’une simple sous-unit. JYP Entertainment, flairant la pépite, programme un survival show intitulé Stray Kids. L’agence vend l’idée que de nouvelles recrues vont devoir se battre pour débuter dans le prochain big band maison. Sauf que 3RACHA, eux, ne sont pas là pour s’inscrire aux auditions : ils sont déjà en train de forger ce qui deviendra le socle artistique du groupe final. Dans l’ombre, ils composent “Hellevator” et autres premières démos, marquant du sceau 3RACHA la direction musicale de Stray Kids. Du coup, quand le groupe démarre officiellement en mars 2018, le public croit découvrir un boy band flambant neuf, alors que trois d’entre eux ont déjà une bonne année de création et de releases SoundCloud derrière eux.


L’une des images les plus marquantes de cette période, c’est ce showcase underground du 2 juillet 2017 à Séoul. Au programme : un micro, quelques potes dans la salle, et 3RACHA en tenue streetwear qui hurlent “1, 2, 3RACHA” comme si c’était la phrase la plus cool au monde. Et ça l’était, honnêtement. On aurait cru une performance improvisée, alors que la dynamique entre eux était déjà ultra pro. Bang Chan était le boss du son, Changbin assurait la partie rap vénère, Han jouait les couteaux suisses capables de passer du chant à la double ride rap en un claquement de doigts. Visuellement, pas de costume, pas de décor flashy, juste une confiance bravache et l’envie de bouffer la scène.


Ce que je trouve remarquable, c’est que tout ça se passait alors même qu’ils ignoraient s’ils allaient sortir un jour de l’ombre. JYP n’avait pas encore officialisé la composition exacte de Stray Kids. Ils auraient pu tomber dans l’oubli, être recadrés par l’agence, ou tout simplement se faire avaler par la machine K-pop. Sauf que leur productivité était telle que même l’écurie JYP a rapidement compris : “Ces types-là ne sont pas des rookies classiques, ils sont une unité stratégique qu’il faut exploiter.” Comme le soulignent plusieurs médias, 3RACHA n’a pas “rejoint” Stray Kids : ils en ont posé la première pierre, proposant une couleur musicale déjà prête à l’emploi.


À la fin de 2017, ils sortent encore deux autres EP, “3Days” en août puis “Horizon” en décembre. Chaque nouveau projet est l’occasion de tester des flows, de bricoler des prods toujours plus sombres ou expérimentales, de se confronter aux retours du public sur SoundCloud. Pour leur anniversaire, le 18 janvier 2018, ils sortent “Start Line”, comme un clin d’œil à l’année folle qui vient de s’écouler. Et c’est justement ça, la force de 3RACHA : un esprit DIY, un rythme soutenu, et une volonté de fer que rien ne semble pouvoir ébranler.


Cette première année pré-Stray Kids a donc tout d’un patient zéro : c’est la période où 3RACHA a contaminé petit à petit le son JYP, lui insufflant un côté plus brut, plus street, plus rap, bien loin de la pop sucrée qui faisait la renommée de l’agence. À les écouter, on peut presque sentir les effluves de café tiède dans leur home-studio, l’adrénaline de la deadline qui approche et les regards fatigués, mais illuminés par cette conviction : “On va laisser une empreinte.”


Les Sons Censurés – Ce que 3RACHA a effacé (ou qu’on leur a fait effacer)


Avant que les plateformes streaming ne s’enflamment et que les stades tremblent sous les basses de leurs titres les plus iconiques, 3RACHA était un trio d’adolescents rebelles et provocateurs, bien loin des idoles lissées par l’industrie K-pop. Ils n’étaient pas juste trois trainees, mais trois gamins furieux, prêts à dégoupiller leurs émotions brutes dans des titres parfois violents, souvent controversés, et aujourd’hui complètement disparus.


On va se parler franchement : avant le glamour, il y avait la colère pure et simple. Une poignée de titres postés sur SoundCloud en 2017 ont mystérieusement disparu, comme effacés du serveur par une main invisible. Parmi ces fantômes, quelques morceaux reviennent souvent dans les discussions entre fans acharnés qui tentent toujours, en vain, de récupérer les fragments éparpillés sur YouTube ou des forums coréens underground.


Prenez le titre « WOW » : officiellement sorti sur leur mixtape "J:/2017/mixtape" en avril 2017, il existe pourtant une version initiale, plus brute, plus crue, moins "présentable" pour l’agence JYP Entertainment. Cette première mouture, disponible à peine quelques jours sur SoundCloud, contenait des punchlines trop aiguisées, ciblant potentiellement d’autres artistes ou l’industrie musicale elle-même. Des paroles où Changbin se livrait sans filtre, lâchant des phrases assassines comme s'il crachait un poison trop corrosif pour l’image de futures idoles. Pourquoi l’ont-ils effacée ? Probablement parce que la colère frontale d’un rookie ne colle pas avec l’image polie que JYP voulait imposer avant le lancement de l’émission « Stray Kids ».


Et puis, il y a ce titre mythique évoqué à demi-mot par les fans les plus hardcore : « School of Trauma ». Ce morceau n’existe aujourd’hui plus que dans les récits d’auditeurs précoces qui jurent avoir entendu Han et Changbin rapper avec une intensité presque dérangeante sur le stress, la dépression, et la pression écrasante subie par les trainees au sein du système K-pop. Certains racontent même des couplets où Han décrivait avec un réalisme glaçant les crises d’anxiété nocturnes et le sentiment d’être pris au piège dans une « école traumatique » qui formatait leur créativité. Si ce titre a réellement existé, son retrait rapide est logique : exposer les failles du système, surtout celui qui vous nourrit, c’est signer son arrêt de mort artistique avant même d’avoir commencé.


On ne parle pas simplement d’une autocensure créative, mais d’un véritable nettoyage de façade orchestré à un moment stratégique : juste avant que JYP ne transforme 3RACHA en la cellule-mère du futur groupe Stray Kids. L’agence ne pouvait se permettre aucune tache sur son nouveau fleuron. Et pourtant, ces morceaux censurés restent comme des cicatrices invisibles, rappelant que derrière l’étiquette "self-produced", il y avait aussi une réelle douleur et une authentique rébellion.


En fouillant sur des forums spécialisés comme HIPHOPLE ou Reddit, des fans ont reconstitué cette histoire parallèle. Des captures d’écran de comptes SoundCloud, des témoignages de concerts underground à Séoul où ces titres auraient été joués live, des traductions approximatives de lyrics conservés dans des notes de téléphone. Cette mémoire collective clandestine entretient le mythe d’un 3RACHA originel, authentique et furieux, loin de la narrative polie vendue aujourd’hui dans les documentaires officiels ou les vidéos YouTube soigneusement montées par l’agence.


Bang Chan, aujourd’hui le capitaine apaisant du navire Stray Kids, évoque souvent en interview cette époque de liberté sauvage où leur musique était une catharsis totale. Quand il insiste sur leur envie de montrer « ce qu’ils veulent vraiment » dans leurs productions SKZ-Player actuelles, difficile de ne pas y entendre un écho discret à ces titres disparus, à cette rage censurée, étouffée.


Ces chansons supprimées importent profondément. Pas seulement parce qu’elles sont le chaînon manquant d’une discographie impressionnante, mais parce qu’elles racontent une autre histoire, celle de trois jeunes qui, avant d’être architectes sonores, étaient simplement des voix en colère, presque désespérées, dans une industrie qui ne tolère pas le bruit parasite. J’ai mis la liste sur l’article de mon site internet qui reprend le script de l’épisode, pour les curieux.


Liste (peut-être non exhaustive) des chansons supprimés :


  • "Cypher I"

  • "ID:a"

  • "The Dreamz"

  • "Subway Pt. II"

  • "Complain"

  • "Cloud 9"

  • "Sesame" (깨)

  • "Wallet Room" (지갑방)

  • "₩1,000,000"

  • "If There's a Shadow, There Must Be Light" (그림자도 빛이 있어야 존재)

  • "Alchemistry"

  • "Bucket List"

  • "Don't Touch Me"

  • "42"​


Alors oui, ces morceaux fantômes, effacés comme des virus gênants, représentent sans doute une stratégie de survie nécessaire. Mais ils soulèvent aussi une question essentielle : si Stray Kids, via 3RACHA, ont révolutionné le son K-pop, combien cette révolution aurait-elle été encore plus puissante, plus authentique, si l’on avait laissé ces voix révoltées s’exprimer totalement ?


Ces titres perdus ne sont pas juste des sons effacés : ce sont les derniers cris d’une sincérité sacrifiée sur l’autel du marketing. Et s’ils avaient été conservés, peut-être que l’industrie entière aurait tremblé un peu plus tôt.


Maintenant qu’on a décortiqué ces cicatrices musicales invisibles, il est temps d’aller voir comment 3RACHA a transformé cette colère originelle en une machine parfaitement huilée capable de dominer les charts internationaux. Comment passe-t-on du freestyle de dortoir à une usine à hits ? Avec Bang Chan en chef d’orchestre, ça devient un sport olympique.


PORTRAITS CROISÉS : 3 CERVEAUX, 3 RÔLES, 0 PLAN B


Aujourd’hui, quand je parle avec les fans de K-pop qui découvrent Stray Kids, la première chose qu’ils me disent, c’est : “Waouh, Bang Chan, Changbin et Han composent vraiment tout ?” Eh bien oui, c’est ça 3RACHA. Un triumvirat. Trois cerveaux, trois rôles, et zéro plan B. C’est comme si on avait dans la même équipe le chef cuistot, le critique gastronomique et le fournisseur d’épices. Tu mélanges tout, et tu obtiens une recette unique, piquante et hyper addictive.


Le premier, c’est Bang Chan, alias CB97. Leader tacite de Stray Kids, leader explicite de 3RACHA. Il est né à Sydney, parle anglais avec un accent trop mignon, et s’est forgé un mental de marathonien à force de coder des beats jusqu’à l’aube. Beaucoup le décrivent comme un arrangeur rigoureux, une sorte de grande sœur qui gère aussi bien la logistique que l’humeur du groupe. Chan est celui qui lance Chan’s Room en live, répond aux questions des fans, donne des conseils improbables du genre “n’oublie pas de manger” ou “ça va aller, on est tous ensemble”. Au studio, c’est lui qui trifouille les sons, empile les pistes, gère le squelette instrumental. Il est capable de renvoyer un .zip de 2 gigas à 4 heures du matin avec la mention : “J’ai fait un ajustement, dites-moi ce que vous en pensez.” Bref, si Stray Kids était un navire, il serait le timonier qui tient la barre.


Puis vient Changbin, alias SPEARB. Il se présente volontiers comme le “rappeur vénère” du groupe, et il faut reconnaître qu’il a un flow tranchant qui peut détruire un couplet en trois secondes. Toujours en hoodie noir, look minimaliste, Changbin a cette aura de type en colère qui, en réalité, canalise toute sa rage créative dans ses lyrics. Il avoue lui-même que ses punchlines sont un exutoire : il découpe les beats pour exorciser ses frustrations, un peu comme on découperait un punching-ball dans une salle de sport. Le résultat ? Des couplets ciselés où chaque mot claque, et une présence scénique qui aimante l’attention. Changbin n’est pas qu’un rappeur, il compose aussi, joue parfois le beatmaker, et signe la plupart des toplines marquantes de Stray Kids. Il est le côté incisif, sombre, et hyper méthodique de 3RACHA.


Ensuite, Han, alias J.ONE. Lui, c’est le chaos le plus productif de Corée du Sud. Autodidacte, il sait rapper, chanter, écrire, mixer, pleurer, refaire une prise, se moquer de lui-même, tout ça dans la même heure. Il change de flow comme je change de chaussettes, c’est-à-dire très souvent. D’après, il est le parolier instinctif : il peut pondre un rap en 30 minutes pile, parce que son cerveau est comme un open-bar à idées. Il a aussi un don pour la mélodie, ce qui le rend précieux dans les refrains vocaux et les harmonies. C’est peut-être le plus imprévisible des trois, celui qui peut surprendre tout le monde avec un petit pont R&B ou un trait d’humour.


Ce trio forme une alchimie quasi magique. Lors des sessions studio, Chan arrive avec un embryon de prod, Changbin et Han se mettent à griffonner des verses, chacun balance ses idées de flow, et ils travaillent en aller-retour jusqu’à obtenir ce qu’ils appellent le “goosebumps moment”. Ce moment où tous les poils se dressent, signe que la track est prête à exploser dans les oreilles des gens. On voit régulièrement des extraits de ce processus dans les making-of publiés par JYP Entertainment : Changbin, intense, devant la cabine micro, Han qui saute partout en cherchant un nouvel angle de rime, Chan qui confirme ou infirme d’un signe de tête.


Le plus drôle, c’est de constater que 3RACHA peut se chambrer entre eux, se pousser à bout quand l’inspiration peine à venir, mais qu’ils finissent toujours par retomber sur leurs pattes. La pression d’être “les trois compositeurs phares” ne les écrase pas, au contraire. Ils ont conscience que sans eux, Stray Kids ne serait pas Stray Kids, et ils y trouvent une sorte de fierté. C’est ce qui les motive à se dépasser. Bang Chan mentionne souvent que la dynamique interne de 3RACHA est fondée sur la confiance absolue : chacun sait que les deux autres sont indispensables.


Leur rôle s’étend même au-delà de leurs propres titres. Lorsqu’ils composent pour l’ensemble de Stray Kids, ils doivent aussi gérer la coordination avec les autres membres. Hyunjin, Lee Know, Felix, Seungmin et I.N apportent leurs voix, leurs chorés, leurs propositions d’arrangement. 3RACHA endosse alors le costume de producteur, dans le sens le plus concret du terme : écouter, récolter, mixer, décider. Sur scène, c’est pareil, ils ne sont pas toujours devant. Mais dans l’ombre, ils pilotent, comme une tour de contrôle qui veille à ce que la cohérence du son Stray Kids reste intacte.


Selon, même des producteurs externes ayant bossé avec le groupe sont bluffés par la rapidité de 3RACHA : “Quand ils entendent une mélodie, Changbin et Han se jettent dessus, Chan peaufine immédiatement l’arrangement, et en quelques heures, on a déjà une version bêta aboutie.” Résultat, tout va vite, ce qui cadre parfaitement avec l’identité de Stray Kids, ce côté “always on the move”. Pour nous, auditeurs, c’est un régal : on sent la spontanéité, la fraîcheur, la sincérité. On n’a pas l’impression de subir un énième produit K-pop calibré par un label, mais plutôt de découvrir des morceaux sortis tout droit d’un labo créatif, un peu foutraque, porté par trois mecs qui n’ont jamais envisagé de faire autre chose de leur vie.


DE L’IDÉE AU HIT : L’USINE SONORE 3RACHA


Parlons maintenant de l’antre où toute cette magie opère : le studio. Souvent appelé Studio 4 de JYP, c’est là que 3RACHA bricole, teste, jette, recommence, avant de nous servir des hits sur un plateau. Chan l’a décrit comme un labo, à la Frankenstein, mais avec Ableton Live ou FL Studio en guise de scalpel. L’expression n’est pas de moi : Bang Chan a avoué qu’il voyait la production comme un mix entre la cuisine et la science. On prend un ingrédient sonore, on le fait mijoter, on rajoute des épices, on teste la chimie entre les samples. Et quand le résultat n’explose pas au visage, ça veut dire qu’on tient quelque chose.


La routine se dessine souvent ainsi : Chan façonne une base instrumentale, parfois à partir d’un sample atypique ou d’une boucle de synthé qui l’obsède. Changbin et Han écoutent, griffonnent des ébauches de flow, repèrent les passages où placer un hook, un pré-refrain, une cassure rythmique. Ensuite, ils passent en mode “ping-pong créatif”. Chan modifie l’arrangement si Changbin propose un flow plus long, Han ajoute un pont chanté s’il sent qu’il manque une envolée. Les retours s’enchaînent jusqu’à l’instant “Wow”, ce frisson collectif. Ils ont parlé de ce workflow dans plusieurs interviews, notamment chez teenvogue.com, où des producteurs américains comme Mike Daley se disaient épatés de la réactivité du trio : “On a l’impression d’être avec des gars qui se connaissent par cœur, tout est fluide.”


Leur marque de fabrique, ce sont ces glitchs, ces drops brutaux, ces empilements de voix parfois dissonants. “Venom”, par exemple, s’ouvre sur un son de cordes pincées qui évoquent la toile d’araignée, et le flow se fait rampant, sombre, collant. Ou encore “God’s Menu” : là, on est dans le grand spectacle, la métaphore culinaire, avec un refrain scandé qui imite le bruit d’un couteau hachant sur une planche. Ils aiment jouer avec nos nerfs, nous surprendre au détour d’un couplet, tout en gardant la cohérence globale du morceau.


Prenons “MIROH” : un titre qui jongle entre la transe urbaine et des cris tribaux, au point qu’on se demande si on n’est pas coincé dans une rave party au beau milieu d’une jungle coréenne. C’est ce décalage qui rend les prods 3RACHA si reconnaissables. Elles ont toujours un petit truc bizarre, un grain, un épice en plus.


JYP Studio 4 est aujourd’hui beaucoup mieux équipé qu’avant. Ils ont refait les lieux en 2022, tout est hi-tech, beau, propre. Pourtant, Chan continue d’aimer bosser parfois sur son ordi portable, tard la nuit, dans un coin où il se sent seul et concentré. Ça lui rappelle les débuts, ce côté SoundCloud warrior. Il explique dans teenvogue.com que le vrai luxe, c’est de pouvoir finaliser les mixes en studio pro, mais que l’inspiration, elle, surgit souvent quand on n’est pas entouré d’ingénieurs du son.


Une fois qu’un morceau franchit l’étape de la maquette, 3RACHA le présente aux autres membres de Stray Kids. C’est un moment stratégique : si Hyunjin ou Lee Know viennent avec une idée de break dance, Chan ajuste le beat pour qu’il y ait un passage plus percussif. Si Seungmin propose un pont vocal, ils vérifient que l’harmonie se marie bien avec la couleur générale. C’est un vrai job de direction artistique. D’après rollingstone.co.uk, 3RACHA se mue en petits chefs d’orchestre pendant ces séances, à peine plus âgés que leurs camarades mais déjà “patrons” du son.


Ils doivent aussi rendre des comptes à la direction de JYP, mais on sait que Park Jin-Young leur laisse beaucoup de latitude. L’exemple le plus fameux, c’est “God’s Menu”. Au départ, ce n’était pas le titre principal, mais 3RACHA a insisté : “On veut que ce soit celui-là, c’est un banger”. La prod était jugée trop audacieuse, trop aggressive, mais JYP a finalement cédé, et le titre est devenu une signature du groupe.


Cette usine sonore 3RACHA a pour carburant la passion de trois gars qui vivent littéralement pour la musique. Chan a souvent raconté qu’il dort peu, qu’il mange sur le pouce, et qu’il peut bosser jusqu’à l’épuisement. Changbin se sert de son studio comme d’un ring de boxe, s’y enfermant pour canaliser ses angoisses. Han, lui, s’amuse à bidouiller tout et n’importe quoi, ajoutant des sons de gouttes d’eau ou des voix pitchées pour “faire du bruit intéressant.” Au final, l’effervescence est constante, et c’est ça qui se ressent dans le rendu final. Pas un titre de Stray Kids qui ne porte la patte 3RACHA, ce goût du risque et du chaos maîtrisé.


ALIAS, ANTI-IDOL & ARCHITECTURE SONORE


Quand je discute avec d’autres fans de K-pop, on me sort souvent : “Ah oui, 3RACHA, c’est une sous-unit, non ?” Eh bien non, pas vraiment. C’est plutôt un concept, un label officieux, une entité nichée au cœur de Stray Kids. Les mecs ont même pris la peine de s’inventer des alias : CB97, SPEARB, J.ONE. Ils les utilisent encore quand ils signent des prods ou postent sur SoundCloud. Ça vient de l’époque pré-début, où ils voulaient s’extraire un peu du cadre trop lisse de l’agence.


CB97 renvoie à Christopher Bang, né en 1997. SpearB, c’est Changbin qui se voit comme une lance percutante. J.One, c’est Han, “l’unique J”, un moyen de déclarer qu’il est un parolier à part. Le nom 3RACHA lui-même est un clin d’œil à la sauce sriracha, pimentée, un poil piquante, qui brûle un peu la gorge… tout comme leur musique. Ce n’est pas un alter-ego de style Marvel, ni un concept fantasy bourré de lore. C’est juste trois gars qui assument un rap épicé et un esprit un brin rebelle.


Le plus ironique, c’est que malgré leur look souvent basique (hoodies, casquettes, cernes sous les yeux), 3RACHA joue un rôle essentiel dans l’esthétique globale de Stray Kids. Ils refusent le drama vestimentaire habituel de la K-pop, préférant la discrétion. Ils ont décidé très tôt que “la musique passerait en premier, le look ensuite.” Du coup, ça surprend les gens : on s’attend à un show flamboyant, on tombe sur trois silhouettes noires penchées sur leurs laptops. Mais dès qu’on lance la musique, on se prend une claque.


Cette mentalité “anti-idol” se ressent dans la façon dont ils se présentent : pas de storyline fictive, pas de “royaume imaginaire” omniprésent dans leurs MVs. Ils ont un univers conceptuel, bien sûr, mais il est souvent centré sur la ville, le béton, la recherche de soi, l’anxiété, la rage, bref des thèmes concrets. C’est l’une des raisons pour lesquelles ils ont attiré pas mal de fans lassés des concepts trop fabriqués. 3RACHA, c’est la promesse d’un collectif d’artisans qui composent, produisent et maîtrisent leur identité musicale.


Leur ADN infuse dans 90% des chansons de Stray Kids, ce qui fait que la plupart des comparaisons avec d’autres groupes K-pop tombent vite à plat. Stray Kids s’est imposé dès le début comme “self-produced”, quand d’autres dépendent beaucoup de compositeurs externes. Cette position un peu atypique a fait dire à certains critiques qu’ils étaient “le futur de JYP”, voire “la matrice cachée de l’agence”. On pourrait croire que c’est un délire marketing, mais en grattant un peu, on voit bien la sincérité.


D’autant plus qu’en parallèle, 3RACHA n’a jamais cessé d’expérimenter. Ils signent la plupart des titres, mais s’autorisent aussi des projets plus perso : SKZ-PLAYER, SKZ-RECORD, où ils lâchent des sons moins formatés, parfois mélancoliques, parfois purement rap. Des titres comme “Zone”, “Wish You Back”, ou “Streetlight” confirment qu’ils ne s’enferment pas dans un seul style. Sur YouTube, on trouve ces pistes sous forme de vidéos artisanales, un peu brutes, avec parfois des images en noir et blanc ou un simple visuel. Ça leur permet de vider leur sac, d’expérimenter des choses moins calibrées pour le grand public, et d’inviter les fans dans les coulisses de leur créativité.


Visuellement, c’est tout aussi sobre. Pas de décor grandiloquent, souvent un décor de rue, un parking, un vieux hangar. On y voit Changbin cracher un flow nerveux, Han planer sur une mélodie, et Bang Chan tapoter sur son ordi portable. Ce refus d’un packaging trop léché renforce leur crédibilité. On sent que la priorité, c’est l’architecture sonore. D’ailleurs, Rolling Stone UK confirme que les trois bossent main dans la main avec les ingénieurs du son de JYP, vérifient chaque piste, pistent la moindre fausse note. On parle de mecs qui exportent dix versions différentes d’un même refrain pour trouver la plus percutante. C’est peut-être d’ailleurs ce perfectionnisme qui leur permet de franchir les frontières et de s’imposer sur la scène internationale.


Au final, 3RACHA incarne une sorte de résistance au format idol classique : ils sont dans le système tout en en cassant les codes. Ils portent un groupe entier sur leurs épaules, tout en restant humbles et en bottant en touche quand on les complimente trop. Dans le fandom, on plaisante souvent en disant que 3RACHA a rendu caduques les distinctions “rappeur / chanteur / danseur”, puisqu’ils font presque tout. C’est exagéré, mais pas si faux.


SKZ-PLAYER / RECORD : LE LABEL FANTÔME


Il y a un mot qui revient souvent quand je parle de Stray Kids : “self-made”. Et c’est pas juste de la com’. L’un des exemples les plus flagrants, ce sont ces plateformes internes que sont SKZ-PLAYER et SKZ-RECORD, où chaque membre peut balancer ses démos, ses solos, ses covers, le tout sous l’égide plus ou moins officieuse de 3RACHA. On pourrait appeler ça le “label fantôme” du groupe, puisque c’est ni un label officiel, ni une filiale JYP, mais un espace créatif autonome, approuvé par l’agence.


Dès leurs débuts, 3RACHA a initié la démarche. En septembre 2018, ils lâchent “ZONE”. C’est une track purement rap, ultra nerveuse, où CB97, SPEARB et J.ONE rappent leur état d’esprit post-débuts officiels : “On est toujours dans la zone, on ne dort pas, on avance.” L’instrumental claque, la vidéo est minimaliste. Bref, c’est un pur kiff pour ceux qui les suivaient déjà sur SoundCloud, et une révélation pour le public qui ne connaissait que leurs titres mainstream.


Progressivement, les autres membres se sont mis à participer. Changbin a sorti “Streetlight”, un rap mélancolique où il parle de son sentiment de solitude : il éclaire les autres mais reste dans l’ombre lui-même. Han a balancé plusieurs chansons personnelles via SKZ-RECORD, dont “Close” et “Wish You Back”, où il exprime des émotions intimes, parfois dépressives. Bang Chan s’est essayé au piano-voix avec “I Don’t Wanna Admit”, ce qui a bouleversé pas mal de fans. Ces sorties se font sans gros promo, simplement balancées sur YouTube, parfois avec un petit clip homemade ou des sous-titres approximatifs.


Le but est multiple : tester des sons qui n’auraient peut-être pas leur place sur un album studio, offrir un exutoire perso aux membres, et entretenir le lien direct avec les fans. C’est en quelque sorte la continuité de l’esprit SoundCloud de 2017, mais sous le label Stray Kids. Pas besoin de validation marketing, pas besoin de viser la première place des charts. Juste de la pure création.


C’est là qu’on voit combien 3RACHA joue aussi un rôle de catalyseur pour les autres. Chan encadre souvent l’enregistrement, filant un coup de main pour le mixage, alors que Changbin et Han conseillent sur les lyrics ou les flows. Les membres “non-producteurs” s’éclatent à tester des trucs. Felix a fait un rap en anglais, Hyunjin a monté une vidéo de danse contemporaine, Lee Know a créé une choré sur “TA” (un titre punchy de Stray Kids), etc. Le tout est compilé dans les playlists SKZ-PLAYER et SKZ-RECORD, qui ont ensuite fusionné en partie dans SKZ-REPLAY en 2022 (Stray Kids Wiki).


Derrière tout ça, on sent la volonté de 3RACHA de casser la barrière “on est des idols, on vous sort un album par an et basta.” Au contraire, ils veulent injecter de la musique en continu, donner un aperçu de leurs coulisses, prouver qu’ils ne sont pas juste un produit formatté. Et ça marche. Les fans adorent voir l’évolution spontanée d’un titre, les petites erreurs, les prises improvisées. La K-pop a beau être un univers ultra codifié, Stray Kids a trouvé une faille dans le système : autoproduire sans relâche.


Depuis 2024-2025, on les voit aussi développer des collabs plus ambitieuses. Il y a le fameux single “Lose My Breath” avec Charlie Puth, coécrit et coproduit par 3RACHA (Spotify), qui a fait un joli buzz en se hissant jusqu’à la 90ᵉ place du Billboard Hot 100. Ou encore “U”, en featuring avec Tablo sur leur mixtape “Hop” (Wikipedia). Han prépare même un projet avec Diljit Dosanjh, symbole d’une fusion entre la K-pop et la musique punjabi (Instagram). Tout ça vient prolonger l’idée que 3RACHA n’a pas de frontières.


Le plus fou, c’est de se dire que tout ça a commencé avec trois trainees branchant un micro dans une chambre exiguë, dévorés par la passion. Aujourd’hui, ils invitent carrément des rappeurs et artistes internationaux à créer ensemble, tout en gardant leur indépendance créative. Je trouve que ça en dit long sur la crédibilité qu’ils ont acquise : JYP ne les traite plus comme de simples idols, mais comme de véritables producteurs. Ils se sont façonnés leur propre studio, leur propre label fantôme, et ça leur permet de continuer à innover, à se lâcher, à déstabiliser le public.


3RACHA : LA MATRICE CACHÉE DE JYP ?


On l’a dit, beaucoup voient en 3RACHA la “clé de voûte” de Stray Kids, mais aussi un atout stratégique pour JYP. Car au-delà de composer, le trio commence à former d’autres trainees, à produire pour d’autres projets, et à prolonger son influence. Bang Chan, par exemple, a participé à l’émission LOUD en 2021 pour coacher de jeunes talents. Pas un hasard : le label a pigé que Chan avait le don de transmettre son savoir, ce qui est idéal pour nourrir la prochaine génération.


Il y a également des rumeurs comme quoi Changbin aurait co-écrit pour d’autres idols, sans forcément être crédité sous le nom 3RACHA, mais via des arrangements discrets. Comme s’il voulait juste tester un style ou filer un coup de pouce. Han, lui, n’hésite pas à poser des couplets sur des projets de rap underground, loin de la lumière, histoire de garder la flamme SoundCloud. Tout ça ne se fait pas sous le label “3RACHA feat.…” ; c’est plus subtil, plus officieux.


Ces dernières années, on voit aussi la reconnaissance institutionnelle arriver. Les trois ont été promus membres réguliers de la KOMCA, l’association coréenne des droits d’auteur, en 2023, parce qu’ils cumulent un nombre impressionnant de crédits. Ça veut dire qu’ils sont officiellement reconnus comme auteurs-compositeurs de premier plan, pas juste des idols qui bricolent. Ca représente un tournant : l’industrie K-pop admet qu’un groupe peut se suffire à lui-même, sans nécessiter un pool massif de compositeurs extérieurs.


Parallèlement, Stray Kids cartonne. Les tournées mondiales s’enchaînent, l’IFPI les place au top des ventes internationales (Wikipedia). Ils sortent “Mixtape : dominATE” en mars 2025 pour fêter leur septième anniversaire, histoire de rappeler qu’ils n’ont rien perdu de leur énergie. 3RACHA a évidemment tout piloté, prouvant que, sept ans après les premiers sons postés sur SoundCloud, la flamme ne faiblit pas.


Alors, 3RACHA est-elle la matrice cachée de JYP ? D’un point de vue cynique, on peut se dire que le label exploite le filon en mode “Regardez, on a un groupe qui fait tout tout seul, c’est vendeur.” Mais en y regardant de plus près, ce sont surtout trois individus qui ont imposé leur style, leur rythme, et qui tirent l’agence vers une nouvelle ère. Ils ne se contentent pas de produire pour Stray Kids : ils inspirent d’autres trainees, ils multiplient les collaborations, ils osent des choses que l’agence n’aurait peut-être pas validées sans leur ténacité.


La question est de savoir s’ils vont un jour officialiser un label 3RACHA au sein de JYP, ou conserver ce statut un peu clandestin. Certains fans l’espèrent, rêvant d’un “3RACHA Entertainment” où de jeunes compositeurs pourraient éclore. Les intéressés, eux, restent discrets. Chan est le plus loquace, il évoque parfois en live l’idée de partager encore plus sa plateforme, d’aider d’autres musiciens. Mais il est déjà hyper pris avec les activités de Stray Kids.


Quoi qu’il en soit, l’effet 3RACHA est palpable. Ils ont prouvé qu’il est possible de cartonner sur la scène K-pop en gardant le contrôle créatif. Ils ont mis en avant des thématiques qui leur tiennent à cœur, comme la santé mentale (Changbin sur “Streetlight”, Bang Chan sur “I Don’t Wanna Admit”), l’anxiété, la recherche d’identité. Dans un milieu souvent formaté, ils rappellent que la musique peut être un journal intime, une catharsis. Ça, c’est sans doute la plus grande réussite de 3RACHA : avoir introduit un niveau d’authenticité et de liberté artistique rare dans un système industriel.


La morale ? On peut être un trio de geeks en sweat noir, planqués derrière un ordi, et finir par devenir le fer de lance d’une des plus grosses agences K-pop du moment. Il suffit de ne pas lâcher, de croire en ses prods, et de lâcher quelques “1, 2, 3RACHA get spotlight” bien placés.


CONCLUSION 


3RACHA, c’est pas un easter egg planqué dans un livret. C’est la matrice. Ce que tu entends chez Stray Kids — les sons qui cognent, les textes qui dérangent, les beats qui explosent — c’est eux. Pas d’équipe fantôme. Pas de producteur suédois planqué derrière un pseudonyme. Juste trois gars, un studio, et un instinct chirurgical.


Et si t’as tenu jusqu’ici, c’est que t’as pas juste écouté un épisode — t’as capté une manière de penser la musique. Le mois prochain, on s’attaque à DanceRacha. Ceux qui transforment chaque scène en champ de bataille. Les corps, le rythme, l’instinct pur. Bref, les soldats de l’impact visuel. Prépare ton cardio.


Alors si t’en veux plus :

  • Abonne-toi à Cappuccino & Croissant sur ta plateforme préférée — Spotify, Apple Podcasts, peu importe, tant que t’as du son dans les oreilles.

  • Rejoins-moi sur Insta, TikTok, etc (@harmoniedemieville), là où je poste les coulisses de la série, des breakdowns musicaux, et probablement trop de café froid.

  • Tous mes livres sont dispo en broché et eBook sur Google Livres et Amazon. De la fiction, de l’analyse, du sarcasme en page 5

  • Ma musique ? Évidemment. Disponible sur toutes les plateformes, entre deux breakdowns de prod.

  • Et si tu veux soutenir le podcast — genre vraiment, concrètement, avec un geste qui dit “j’en veux encore” : cappcroissantmedia.com ou mon Patreon @harmoniedemieville.


Parce qu’ici, on parle pas de sous-units. On parle de la voix dans la machine. Allez, salut !


Comments


bottom of page